Pour généraliser le modèle de «médecin de famille»

Afin de fournir des soins de santé réguliers et complets aux personnes et aux familles, le modèle de «médecin de famille» s'est développé dans de nombreux pays comme les États-Unis, la Belgique... Au Vietnam, ce modèle est actuellement en expérimentation dans plusieurs provinces et villes, dont Hô Chi Minh-Ville.

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Dès sa mise en œuvre expérimentale, le modèle de «médecin de famille» a montré son efficacité, notamment en matière de décharge des hôpitaux. Mais la viabilité de ce modèle implique de régler un certain nombre de difficultés.

Les personnes âgées sont l’un des objectifs principaux du modèle de «médecin de famille».

Malgré sa récente apparition, la population a tout de suite confiance en ce modèle. En témoigne la fréquentation de ces professionnels qui donnent fréquemment jusqu’à 40 consultations quotidiennes.

Nguyên Thi Hon, une diabétique, confie qu’il y a sept mois, informée par un agent sanitaire, elle a décidé de consulter un médecin de famille au sein de l’hôpital du 2e arrondissement, plutôt que de recourir à un spécialiste comme d’ordinaire, ce qui est très coûteux. Bien qu’ayant un peu d’appréhension, elle a vite constaté que la consultation était effectuée soigneusement pour la modique somme de 50.000 dôngs... Depuis, elle consulte régulièrement chaque mois, et sa santé s’est améliorée.

D'après le directeur de l'hôpital local du 2e arrondissement, le docteur Trân Van Khanh, c’est en octobre 2012 qu’un service de «médecin de famille» avec deux postes d’examen a été ouvert. Il a connu le succès rapidement, avec près de 30 consultations par jour. Mais ce service n’a fait que prendre de l’ampleur puisque c’est quotidiennement plus de 100 patients qui consultent désormais. L'hôpital a donc ajouté deux postes d’examen supplémentaires. Les patients apprécient le modèle pour ses consultations soignées, de 12 à 15 minutes, c’est-à-dire bien davantage à celles des hôpitaux de ressort central par trop débordés.

Il y a peu, l'hôpital du 2e arrondissement a testé ce modèle dans les stations sanitaires de Trung Binh Tây et Thao Diên, des quartiers très peuplés, avec un même succès. À cette occasion, il a démontré plus clairement encore son efficacité en termes de déchargement des hôpitaux de ressort central pour des consultations ordinaires.

Aujourd'hui, il est certain que ce modèle doit être généralisé à tout le pays, et plus particulièrement aux régions lointaines et reculées, où son application répondra à deux objectifs de santé publique : de meilleurs soins des populations locales, sans perte de temps et à moindres frais ; et la possibilité pour les hôpitaux de ressort central de consacrer le temps gagné au développement d’une médecine spécialisée et de hautes technologies, sans la charge de services de médecine générale.

Médecins de famille dans les stations sanitaires

Grâce au modèle de «médecin de famille», les hôpitaux seront moins surchargés

Conformément au projet de mise en œuvre du modèle de «médecin de famille» à Hô Chi Minh-Ville, 100% de ses stations sanitaires et au moins 30 cliniques privées posséderont des médecins de famille d’ici 2015, sous réserve de résoudre quelques difficultés.

En effet, si ce modèle a pu être déployé aisément dans les hôpitaux de ressort du district, il l’est moins dans les stations sanitaires. Selon le docteur Lâm Thi Ngoc Bich, directrice de la station sanitaire du 10e quartier du 10e arrondissement, le personnel médical de ces stations ne peuvent prescrire des médicaments remboursés par l’assurance santé, ce qui réduit d’autant l’efficacité du modèle de «médecin de famille».

Plus généralement, le docteur Nguyên Thanh Hiêp, directeur du Département de la médecine de famille de l’Université de médecine Pham Ngoc Thach, indique que l’application de ce modèle au niveau communal implique de régler des questions de formalités d'assurance santé, d’équipement et de standardisation des prestations d’analyse clinique, ainsi que la mise en place d’un logiciel de gestion des dossiers médicaux des patients. Autre facteur clé du succès de ce modèle, c’est d’assurer la formation de ressources humaines pour ce dernier. Actuellement, l’Université de médecine Pham Ngoc Thach dispense des formations de courte ou longue durée aux diplômés de médecine.

Les circulaires sur l’application du modèle de «médecin de famille» sont en vigueur depuis le 15 juillet. Dans un premier temps, il sera généralisé à huit villes et provinces que sont Hanoi, Hai Phong, Thái Nguyên (Nord), Thua Thiên-Huê, Khánh Hoà (Centre), Hô Chi Minh-Ville, Cân Tho et Tiên Giang (Sud). Par ailleurs, les cliniques de «médecin de famille» seront autorisées à effectuer des prestations couvertes par la loi sur l'assurance de santé.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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