Pollution dans l'Arctique: Moscou va réviser les infrastructures à risque sur le permafrost

La Russie a ordonné vendredi 5 juin, après une pollution aux hydrocarbures sans précédent dans l'Arctique, la révision de toutes les infrastructures à risque bâties sur le permafrost en fonte, un effet dû au changement climatique.

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Un tracteur et des camions sur un chantier près d'un réservoir d'hydrocarbures de Norilsk en Russie le 5 juin 2020.

"Afin de ne pas répéter de telles situations impliquant des infrastructures à risque se trouvant sur des zones de pergélisol sujets à la fonte, le procureur général de Russie, Igor Krasnov, a ordonné (...) des vérifications en profondeurs des infrastructures concernées", a indiqué le Parquet dans un communiqué.

Le pergélisol ou permafrost est le sous-sol gelé toute l'année de l'Arctique et de Sibérie. Sa fonte sous les effets du changement climatique est considérée en Russie comme un défi majeur car elle fragilise toutes les villes et les infrastructures, notamment minières, gazières et pétrolières, bâties depuis des décennies dessus.

Le 29 mai, 21.000 tonnes de carburant contenu dans un réservoir, appartenant au grand groupe minier russe Norilsk Nickel, se sont déversées dans une rivière et les terrains alentour, après la rupture des piliers soutenant l'édifice.

Le dégel du sous-sol fait figure de cause possible de cette catastrophe qualifiée de sans précédent dans la région par les autorités.

Les scientifiques considèrent aussi la fonte du pergélisol comme une potentielle bombe climatique, car elle pourrait libérer des gaz à effet de serre prisonniers de la glace depuis parfois des millénaires.

AFP/VNA/CVN

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