>>Incendie près de Marseille : 1.200 évacuations avant une nuit de lutte contre le feu
Un Canadair dépose au-dessus d’un feu de forêt à Istres, dans le Sud-Est de la France, le 24 août. |
En début de soirée, vers 19h30, quelque 1.300 soldats du feu - des sapeurs-pompiers Bouches-du-Rhône, mais aussi venus d'autres départements, et des marins-pompiers de Marseille - luttaient toujours contre le sinistre, parti vers 14h05 d'Istres, avant de toucher trois autres communes, Saint-Mitre-les-Remparts, Port-de-Bouc et Martigues, ont précisé les pompiers dans un communiqué. Six pompiers ont été légèrement blessés ou incommodés dans les opérations, comme deux autres personnes, dont une femme enceinte.
Au total, 11 aéronefs de la Sécurité civile ont pris part au cours de la journée aux opérations - avions et hélicoptères bombardiers d'eau, avion de coordination -, ainsi que deux hélicoptères du Service d'incendie et de secours (Sdis) des Bouches-du-Rhône. "Jusqu’en milieu de soirée, l’avion d’observation et de surveillance Horus, doté de caméras haute définition et infrarouges, a assuré un soutien tactique aux 25 troupes d’intervention", ont aussi précisé les pompiers dans leur communiqué.
En début de soirée, le sinistre restait "très actif sur le flanc droit attisé par un vent violent qui entraîne de nombreuses sautes nécessitant la défense de points sensibles", ont-ils ajouté, saluant toutefois des "actions de lutte" "efficaces et soutenues malgré ces conditions météorologiques difficiles". Le vent devrait faiblir dans la soirée avant de tomber dans la matinée de mardi 25 août. Avant la diffusion de ce communiqué, une porte-parole avait déclaré que l'objectif était de "maîtriser" le sinistre "au plus vite", et évoqué une "évolution favorable".
"C'est un feu qui est allé très vite, qui actuellement ne se déplace plus dans sa profondeur", avait aussi précisé sur place en fin d'après-midi le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, le colonel Grégory Allione, dans une vidéo diffusée sur le site de La Provence.
Toujours pas maîtrisé
"C'est un feu qui n'est toujours pas maîtrisé, mais qui est en passe de l'être, nous maîtrisons la situation", avait-il ajouté, rappelant qu'aucune évacuation massive n'avait eu lieu : "Il y a des gens qui ont été mis en sécurité par moments". "Les interfaces urbaines nombreuses ont obligé les soldats du feu à des mises en sécurité dès le milieu d’après-midi notamment une maison de retraite, un dépôt d’hydrocarbure à l’ouest de l’étang", ont ajouté les pompiers, rappelant que plusieurs gymnases avaient été ouverts pour accueillir les personnes évacuées - une vingtaine en début de soirée.
Situés à proximité, les complexes pétrochimiques de Lavéra et Fos-sur-Mer n'ont pas été touchés par le sinistre, mais plusieurs maisons ont été endommagées. D'épais panaches de fumée étaient visibles dans l'après-midi depuis Istres, a constaté un photographe de l'AFP présent avec les pompiers. Le feu passant parfois près de zones urbanisées, les pompiers ont dû se déployer pour mettre en sécurité des habitations et des installations.
Une cinquantaine de pompiers (du Puy-de-Dôme) ont ainsi réussi à empêcher le feu de toucher des habitations dans un lotissement du quartier Saint-Jean à Martigues, a aussi constaté ce photographe de l'AFP. Deux familles ont été évacuées préventivement car le feu menaçait leur maison.
L'ensemble des 24 massifs des Bouches-du-Rhône sont placés depuis ce week-end en "risque incendie très élevé" en raison de la chaleur et du vent, ce qui signifie notamment une interdiction d'accès pour le public. Dans la nuit du 4 au 5 août, un incendie avait ravagé plus de 1.000 hectares dans une zone très touristique de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, ce qui avait nécessité l'évacuation, y compris par la mer, de plusieurs centaines de personnes.
AFP/VNA/CVN