>>Pérou : un Machu Picchu sans touristes pour son 109e anniversaire
>>Le Pérou souffre d'une grave pénurie d'oxygène médical
Des policiers montent la garde devant la discothèque où s'est produit une bousculade mortelle à Lima, le 23 août. |
"À la suite d'une opération de police dans une discothèque à Los Olivos, 13 personnes ont été déclarées mortes", a indiqué à la la radio RPP le chef de la police péruvienne, le général Orlando Velasco.
Environ 120 personnes s'étaient rendues à cette soirée d'anniversaire relayée sur les réseaux sociaux en dépit de l'interdiction des rassemblements durant le week-end, lorsque la police a fait irruption dans l'établissement situé à Los Olivos, un quartier populaire de la capitale péruvienne.
"Face à l'intervention de la police, qui n'a utilisé aucun type d'arme, ni de bombe lacrymogène, les participants à la fête ont tenté de s'échapper par l'unique porte d'entrée et, dans la bousculade, se sont retrouvés coincés entre la porte et l'escalier", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
La hâte pour éviter l'arrestation explique la tragédie, car la loi péruvienne prévoit des peines de prison et des amendes équivalentes à 110 USD pour les contrevenants aux dispositions prises pour lutter contre l'épidémie.
Outre les 13 morts, trois autres personnes ont été blessées ainsi que trois policiers qui tentaient de porter secours aux personnes coincées dans la discothèque.
Les victimes étaient âgées de 20 à 30 ans, selon des informations publiées par des médias locaux.
Parmi les treize victimes recensées pour l'instant figurent douze femmes et un homme, a indiqué la ministre péruvienne des Femmes, Rosario Sasieta, qui est allée sur place et a rendu visite aux blessés hospitalisés.
Elle a réclamé "la sanction maximale pour les propriétaires de la discothèque, qui sont reponsables en réalité" de cette tragédie. "Cela n'aurait jamais dû arriver, nous sommes en pleine pandémie, il y a une situation d'urgence sanitaire", a-t-elle lancé sur la radio RPP.
Le président Martín Vizcarra a déploré la tragédie et a exprimé sa "colère face à l'irresponsabilité" des organisateurs de la fête. "Ce n'est pas possible que, quand nous avons des gens comme les personnels soignants qui exposent leur vie pour sauver des vies, il y ait des hommes d'affaires comme les propriétaires de cette boîte de nuit qui exposent la vie des gens", a dit le chef d'État à des journalistes.