Le montant des exportations des trois premiers mois de l'année a atteint 19,25 milliards de dollars, soit une hausse de 33,7% en glissement annuel, dont 8,79 milliards de dollars par les entreprises domestiques, soit une croissance de 40,1%, et de 10,46 milliards de dollars pour le secteur de l'investissement étranger, avec une croissance de +28,7%.
Selon le MIC, au premier trimestre de l'année, bien que la situation socioéconomique révèle de nombreuses difficultés, les directives du gouvernement et les efforts des services ont permis au secteur de l'industrie et du commerce de contribuer à la stabilité et au développement de l'économie nationale. Les exportations du premier trimestre sont supérieures de 10% à l'objectif fixé par l'Assemblée nationale.
Une des raisons de la croissance du montant des exportations est l'augmentation des cours. Les produits de l'agriculture, de la sylviculture et de l'aquaculture ont augmenté de 4,68% (+53%) et représentent 24,3% du chiffre d'affaires national des exportations. Le prix de nombre de ces produits a fortement augmenté, celui de la noix de cajou, de 36,8% ; celui du café, de 46,9% ; du poivre, de 59,5% ; et du caoutchouc, de 70%.
C'est la raison pour laquelle les exportations n'ont augmenté que de 46% en volume mais de 115% en montant, l'exportation de caoutchouc, de 38% en quantité mais de 134% en montant... Bien que le gouvernement ait préconisé de diminuer les produits bruts, l'exportation de combustibles et de charbon a augmenté, car le cours du charbon a augmenté de 56,6% et celui du pétrole brut, de 31,9%. En fait, malgré une baisse des exportations de 12,3% de pétrole brut, le chiffre d'affaires dégagé a augmenté de 15,7%, et de même pour le charbon, une baisse de 40,6% en volume, mais une croissance de 38,3% en montant.
Selon le MIC, le prix de plusieurs produits a augmenté grâce à la relance économique mondiale qui entraîne une croissance de la demande de produits chez les habitants ainsi qu'une augmentation du prix des combustibles et des produits agricoles. Selon les statistiques, l'augmentation de valeur et de quantité des produits contribuent de 4,86 milliards de dollars au montant de l'import-export.
Nécessité d'assister les entreprises
En dehors de conditions favorables, les exportateurs nationaux doivent faire face à des défis tels que des taux d'intérêt élevés, l'augmentation du prix du pétrole, de l'électricité etc., ce qui diminue la compétitivité de leurs produits.
"Le taux d'intérêt est passé à 20%, au même niveau qu'en 2008 où l'inflation était de 19,9%. Dans le but de maîtriser l'inflation, les taux d'intérêt seront maintenus à un taux élevé lors des premier et deuxième trimestres, puis seront diminués légèrement aux troisième et quatrième trimestres", prévoit le vice-ministre du MIC, Nguyên Thành Biên.
Le prix des matières premières augmente aussi, obligeant les entreprises à répercuter cette augmentation que leurs produits. "L'augmentation du prix des marchandises entraînera une diminution de la compétitivité de nos produits", déclare Trân Quôc Manh, vice-président de l'Association de transformation du bois et des produits artisanaux de Hô Chi Minh-Ville.
Devant les difficultés des entreprises, le vice-ministre Nguyên Thành Biên a demandé à la Banque d'État du Vietnam et au ministère des Finances d'assister les entreprises en matière de manque de fonds, d'impôts et de taux d'intérêt. "Il faut prendre des mesures vigoureuses pour les aider à développer leur production", souligne M. Biên.
Pour ce, le gouvernement a approuvé un projet d'assurance du crédit à l'exportation afin de leur permettre de rechercher et de développer des débouchés tout en diminuant les risques. Environ 200.000 entreprises bénéficieront du programme de report de la date de paiement des impôts, ce qui représente 7.000 milliards de dôngs.
Hà Minh-Dang Huong/CVN