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Des grêlons de la taille d'une balle de golf se sont abattus sur une partie de la Gironde, le 20 juin dans la soirée. |
"Pour la vigne, c'est 10.000 ha sur les orages de lundi soir 20 juin et 4.000 sur les orages de début juin dans l'est du département, c'est considérable", a détaillé Bernard Farges, président du conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) sur France Bleu Gironde.
"C'est un désastre pour les maisons, pour les cultures", ajoute le vigneron. Et même si "la grêle est assurable", "le dispositif d'assurance est insuffisant en France", a-t-il regretté.
Lundi 20 juin, les pompiers sont intervenus 862 fois dans le Nord de la Gironde et dans l'agglomération de Bordeaux, où des grêlons de la taille de balles de golf sont tombés.
"Maïs, vignes, légumes de plein champ : aucune production ne semble avoir été épargnée" en nord-Gironde, a souligné la chambre d'agriculture.
Des dégats localisés, mais très importants ont été constatés dans les vignobles du Médoc et le Blayais tandis que l'épisode de début juin avait touché le secteur de Sainte-Foy-la-Grande.
"La succession des sinistres conduit les viticulteurs à être moins bien assurés. Ce n’est pas de leur fait d’avoir eu plusieurs sinistres mais ils ne peuvent plus être assurés comme ils le devraient, donc ils sont démunis et en grand danger économique", a souligné Bernard Farges.
Dans ce contexte lourd pour les vignerons, sur fond aussi de crise des ventes, le grand rendez-vous festif de "Bordeaux fête le vin" s'est ouvert vendredi 24 juin sur les quais de la Garonne après deux ans d'absence.
"Cet événement ne remontrera pas le moral de ceux qui sont sinistrés et très atteints psychologiquement mais nous devons continuer à promouvoir le vin, parce que la vigne redémarrera et ces entreprises redémarreront", a assuré M. Farges.
AFP/VNA/CVN