>>Pluies torrentielles au Brésil : au moins 79 morts et 56 disparus
Transporter le corps d'une victime d'une coulée de boue dans l'État brésilien du Pernambouc, le 29 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le gouvernement de l'État du Pernambouc, dont Recife est la capitale, avait recensé 100 morts dans son bilan précédent, dans la matinée.
Mais un nouveau communiqué envoyé dans l'après-midi a annoncé que six corps avaient été retrouvés dans deux des zones les plus touchées.
Huit personnes sont toujours portées disparues et plus de 400 pompiers restent mobilisés pour les recherches.
"Ces recherches se poursuivent sans relâche jusqu'à ce que toutes ces personnes soient retrouvées", a affirmé Humberto Freire, responsable de la Défense civile du Pernambouc, cité dans le communiqué.
À Jardim Monteverde, à la limite entre Recife et la ville de Jaboatao dos Guararapes, où plusieurs dizaines de personnes ont été ensevelies par une coulée de boue, les recherches ont pris fin, les corps des trois dernières personnes manquant à l'appel ayant été trouvés mercredi 25 mai.
Plus de 6.000 personnes de la région de Recife ont perdu leur logement et ont dû être hébergées dans des structures d'accueil, selon le dernier bilan des autorités.
L'État d'urgence a été décrété dans 24 municipalités du Pernambouc.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a survolé les zones inondées lundi 30 mai et le gouvernement a débloqué un crédit d'un milliard de réais (environ 198 millions d'euros) pour venir en aide aux sinistrés.
D'autres inondations meurtrières avaient eu lieu à la fin de l'année dernière dans l'État de Bahia (Nord-Est), puis en janvier dans le sud-est, dans les États de Sao Paulo et Minas Gerais
Entre vendredi soir 27 et samedi matin 28 mai, il a plu l'équivalent de 70% de ce qui est normalement attendu pour l'ensemble du mois de mai dans certaines zones du Pernambouc.
Le spécialiste en catastrophes naturelles José Marengo a dit que ces précipitations exceptionnelles étaient dues au réchauffement climatique, mais étaient surtout meurtrières à cause de l'urbanisation sauvage.
"La pluie en soi ne tue pas. Ce qui est mortel, c'est la pluie sur des habitations situées dans des zones à risque", explique ce coordinateur des recherches du Centre national de surveillance et d'alerte des désastres naturels du Brésil (CEMADEN).
Selon lui, les autorités sont "coupables" d'avoir "permis des constructions dans des zones à risque, où vivent des populations pauvres qui n'ont nulle part où aller".