>>Marche des journalistes pour dénoncer la situation alarmante du secteur des médias
Le siège du New York Times à New York. |
Mi-janvier, le quotidien américain avait déjà indiqué que des suppressions de postes interviendraient dans le courant de l'année, mais sans donner de date.
Dans une note adressée mercredi 31 mai à la rédaction et consultée par l'AFP, le directeur de la rédaction Dean Baquet et le rédacteur en chef Joseph Kahn ont expliqué que l'édition, qui est aujourd'hui séparée en deux fonctions, serait fusionnée.
Un même groupe de journalistes éditeurs traitera désormais tous les aspects de l'édition et de la relecture d'un article.
Le journalisme d'édition consiste principalement, en amont, à déterminer les sujets à traiter, et en aval à relire, corriger et modifier, le cas échéant, le contenu d'un article.
Le journalisme de production est lui dédié à l'écriture des articles.
Si l'objectif est de supprimer des postes en édition, le plan de départs volontaires sera ouvert à tous les journalistes de la rédaction, ont précisé les responsables éditoriaux du New York Times.
Le plan de départs prévoit "des indemnités renforcées", selon la note.
Si le nombre des volontaires au départ n'atteint pas l'objectif du quotidien, il aura recours à des licenciements, ont annoncé les responsables.
Les économies dégagées par la suppression de ces postes doivent permettre d'embaucher jusqu'à 100 journalistes supplémentaires, selon la note.
"Notre objectif est de modifier l'équilibre entre édition et production au Times, pour disposer de plus de journalistes sur le terrain qui travaillent à du contenu original", expliquent Dean Baquet et Joseph Kahn.
La note cite plusieurs articles publiés ces derniers mois pour illustrer ce dont l'"avenir (du New York Times) dépend", notamment "la succession quotidienne d'informations exclusives depuis la Maison Blanche".
"Il est reconnu de plus en plus largement hors de nos murs que le Times est vital pour l'avenir du pays, l'une des quelques institutions avec l'énergie et l'ambition de couvrir un Washington en mutation", osent Dean Baquet et Joseph Kahn.
"Nous le voyons dans l'augmentation du nombre d'abonnés et les messages quotidiens des lecteurs nous remerciant pour notre travail", ajoutent-ils.
Dans une autre note, également transmise mercredi 31 mai, le directeur de la publication, Arthur Sulzberger Jr, a annoncé la suppression du poste de médiateur du New York Times.
Selon lui, les abonnés aux comptes du Times sur les réseaux sociaux et les lecteurs en ligne "font office de garde-fou, plus vigilants et puissants qu'une personne seule pourra jamais l'être".