>>Le Vietnam poursuit ses efforts pour promouvoir l'égalité des sexes
>>Nouvelle stratégie nationale sur l'égalité des sexes
La représentante nationale d'ONU Femmes au Vietnam, Elisa Fernandez Saenz. |
Partout dans le monde, les inégalités entre les sexes, ainsi que les crises climatiques, environnementales et les catastrophes sont deux des plus grands défis pour le développement durable de notre époque, avec des impacts disproportionnés sur les femmes et les filles, en particulier les groupes vulnérables et marginalisés, a-t-elle indiqué à l’Agence Vietnamienne d’Information (VNA).
Selon la responsable, les catastrophes naturelles, climatiques et environnementales menacent la pleine réalisation des droits de l’homme, en particulier les droits à la vie et à la dignité, au développement, à une vie violence et sans discrimination, l’accès aux soins de santé mentale et physique standard, et à l’eau potable et à l’assainissement. Celles-ci ont de graves répercussions sur les femmes et les filles, en particulier les femmes rurales, autochtones et migrantes.
Nous reconnaissons également que l’impact social et économique de la pandémie de COVID-19 a aggravé les effets des crises climatiques et environnementales et poussé ceux qui ont été laissés pour compte plus loin dans l’extrême pauvreté. Dans ce contexte, les femmes et les filles sont souvent plus négativement affectées, a-t-elle poursuivi.
Au Vietnam, le pays est confronté à des impacts croissants du changement climatique et des catastrophes naturelles. Les graves sécheresses et inondations de ces dernières années au Vietnam ont non seulement causé de grands dégâts économiques mais ont également eu des conséquences négatives sur tous les aspects de la vie des gens, en particulier sur la vie des personnes les plus vulnérables.
Le Vietnam a fait d'énormes progrès dans la mise en œuvre des conventions de l’ONU relatives aux droits de l’homme. |
Photo : Quôc Khanh/VNA/CVN |
S’appuyant sur des années d’expérience internationale, nous pensons que pour atteindre la meilleure efficacité, les politiques et programmes sur le climat, l’environnement et les risques de catastrophe doivent placer les femmes et les filles au centre de la prise de décision, a-t-elle déclaré.
Je voudrais avancer six recommandations. Plus précisément, premièrement, intégrer les perspectives de genre dans les politiques et programmes de réduction des risques climatiques, environnementaux et de catastrophes, a proposé la représentante nationale d'ONU Femmes au Vietnam.
Deuxièmement, promouvoir la participation et le leadership pleins et égaux des femmes et des filles dans l’action et la gestion des risques climatiques, environnementaux et de catastrophes à tous les niveaux.
Troisièmement, renforcer la résilience des femmes et des filles et des organisations de femmes.
Quatrièmement, renforcer la prévention, la réponse et la réparation des violences sexistes et sexuelles dans les crises et les catastrophes climatiques et environnementales, en particulier pour les femmes et les filles qui font face à des formes de discrimination diverses et entrelacées.
Cinquièmement, augmenter le financement des initiatives sensibles au genre en matière de climat, d’environnement et de risques de catastrophes et soutenir les organisations, les entreprises et les coopératives de femmes.
Enfin, améliorer et investir dans les statistiques sexospécifiques sur la relation entre le genre et l’environnement, ainsi que les données ventilées par sexe, revenu, âge, race, origine ethnique et statut d’immigration, handicap, orientation sexuelle et identité de genre et emplacement géographique.
VNA/CVN