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De jeunes pongistes de talent au club de Nguyên Quôc Thang (2e rang, 1er à gauche). |
Né en 1958 à Cao Bang, Nguyên Quôc Thang s’installe avec sa famille à Lang Son, au Nord, où il commence sa carrière d’entraîneur sportif. En 1997, il ouvre sa première classe de ping-pong.
"Autrefois, tout était difficile : il n’y avait pas de table et les raquettes étaient rares. Je suis passionné par le tennis de table depuis le lycée, mais je n’ai pas été formé professionnellement", exprime le vieil enseignant.
Réputation nationale
Faute d’équipements et de connaissances, Quôc Thang doit fermer son premier club après deux ans. Malgré la déception, il n’hésite pas à vivre de nouvelles expériences en la matière.
Quôc Thang va ensuite à Hanoï et ouvre un autre club de tennis de table, à l’intérieur de sa propre maison dans l’arrondissement de Long Biên. Là, il enseigne aux jeunes pongistes toutes les techniques de base : prise de la raquette, service, coupé, frappe, dévié, lift, flips, déplacements et tactiques.
Le nombre d’élèves n’a cessé de croître. Jusqu’à aujourd’hui, plus de 800 jeunes sportifs ont suivi ses cours. "J’enseigne à des élèves de tous âges venant de toutes les provinces du pays. Ici, ils sont formés comme des professionnels", assure Quôc Thang.
Les vacances d’été sont des périodes particulièrement occupées. De nombreux parents envoient leurs enfants au club. Sa mission est alors double : entraîneur de ping-pong et... babysitter. "Je suis certain que je m’occupe mieux des petits que leurs propres parents !", sourit-il.
La classe de ping-pong dans la cour de la maison de Quôc Thang. |
Pour répondre au nombre croissant d’élèves, un nouveau club, doté de 200 millions de dôngs, est créé en coopération avec l’École primaire Gia Quât (commune de Thuong Thanh, arrondissement de Long Biên). Son objectif : former les enfants les plus talentueux. Les débutants s’entraînent toujours dans la cour de sa maison.
Depuis 2017, ses deux clubs de ping-pong font partie de la Fédération vietnamienne de tennis de table (VTTF).
En 2012, Quôc Thang participe à la formation des 30 meilleurs entraîneurs du Vietnam, orga-nisée par le CIO à Nha Trang, province de Khanh Hoà, au Centre du pays. Et 19 athlètes de la sélection nationale sont ses protégés : Nguyên Dang Hiêp, Nguyên Dinh Hiêu, Nguyên Thanh Mai, Hà Dào Tuân Nam ou encore Nguyên Minh Duc...
En 2018 à Dà Nang (Centre), cinq élèves de Quôc Thang participent au tournoi national de ping-pong pour les jeunes et quatre se classent parmi les 16 meilleurs joueurs du pays.
En 2019 à Lào Cai (Nord), six de ses neuf élèves figurent dans le même classement.
Passion pour la musique
En dehors du ping-pong, Quôc Thang adore la musique. Il joue très bien de la guitare et a composé plusieurs chansons, dont "Tôi yêu bóng bàn" (J’aime le tennis de table) considérée comme "l’hymne" du ping-pong vietnamien.
"J’espère qu’elle sera chantée lors de la cérémonie d’ouverture des tournois pour promouvoir la joie et l’esprit sportif des joueurs", partage le coach.
Après chaque séance d’entraînement, le son de la guitare retentit. "La musique colore ma vie et lui donne plus de sens".
Récemment, Quôc Thang a publié ses cours en ligne, sur Youtube et Facebook notamment. Son idée est de former à distance des entraîneurs de ping-pong à Cao Bang, Lang Son, Phú Tho, Hung Yên (Nord)..., en plus des courtes formations qu’il organise à Hanoï. "Il s’agit de la meilleure solution pour que chaque province puisse former ses propres sportifs", confie-t-il.
Bien évidemment, les jeunes talents sont toujours invités à s’entraîner à son club de Hanoï.