Peu de projets de taille dans le secteur sanitaire-pharmaceutique au Vietnam

Les investisseurs apprécient l'opportunité de placer des capitaux dans des projets sanitaires et pharmaceutiques. Mais en réalité, ce secteur n'enregistre que des projets modestes.

Selon le ministère du Plan et de l'Investissement, au mois d'avril, le Vietnam comptait 76 projets d'investissement direct étranger dans le secteur sanitaire- pharmaceutique et l'assistance sociale, d'un fonds de plus d'un milliard de dollars. Selon Nguyên Viêt Hùng, chef adjoint du Département de gestion des produits pharmaceutiques (ministère de la Santé), les fonds vietnamiens et étrangers versés dans le secteur de la santé, la recherche et la production de produits pharmaceutiques, la fabrication d'équipements sanitaires restent encore limités.

Actuellement, les usines de médicaments à capitaux vietnamiens ne satisfont que la moitié des besoins nationaux en médicaments. La plupart d'entre elles ne peuvent pas encore fabriquer de médicaments spécifiques de haute valeur. Ainsi, ces dernières années, le Vietnam a dû dépenser plus d'un milliard de dollars pour importer des médicaments spécifiques, des vaccins ainsi que des matières premières servant à la préparation des médicaments. Bien plus, le réseau d'hôpitaux ne peut satisfaire tous les besoins des habitants, surtout en cette période où l'économie se développe rapidement et où les besoins de soins sanitaires de la population sont en forte croissance.

Soif de capitaux

Chaque année, 30.000 Vietnamiens partent à l'étranger pour se faire soigner. Si le Vietnam souhaite moderniser ses hôpitaux, il devra investir 65.000 milliards de dôngs, bien plus que les 5-6% du PIB réservés chaque année.

"Le secteur de la santé, attirant pour les investisseurs, a à l'heure actuelle un grand besoin de capitaux", estime Pham Lê Tuân, chef du Département du plan et des finances, ministère de la Santé. Le gouvernement encourage l'investissement privé via des projets de partenariat public-privé (PPP).

Concernant la pharmacie, le ministère de la Santé a mis en place une série de "créneaux" à investir : technologie chimique et pharmaceutique, fabrication de vaccins, contrôle des médicaments finis, etc.

Plusieurs experts recommandent de lever certaines barrières réglementaires en la matière. Le gouvernement devrait aussi accorder des assistances en faveur des entrepreneurs en terrain. Bien plus, selon les experts, le pays devrait améliorer son contingent de médecins et de pharmaciens.

Phuong Mai/CVN

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