Peter Hein, le réalisateur qui monte à Bollywood

Récompensé par deux Filmfare Awards (récompenses cinématographiques indiennes) et d’autres célèbres prix cinématographiques de Bollywood, le réalisateur Peter Hein, un métis indo-vietnamien, s’affirme dans l’industrie indienne du 7e art.

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Le réalisateur Peter Hein dirige l’acteur Binh Minh lors du tournage du film Sam hôi (Résipiscence).

Réalisateur spécialisé dans le film d’action, Peter Hein est très apprécié de plusieurs grands producteurs. Il retient en outre l’attention de la presse, de divertissement comme de l’information.

Chaque année, il sort de dix à quinze films, dont certains ont une audience très élevée.

Né en Inde d’un père indien et d’une mère vietnamienne, il affirme toujours qu’il est Vietnamien. Il a débuté sa carrière en travaillant comme assistant de chorégraphie de scènes d’arts.

Une star de l’industrie cinématographie

Après son premier long-métrage intitulé Murari, ses films suivants, notamment Anji, Run, Kaakha Kaakha, Chatrapathi, Athadu, Varsham et Anniyan, ont fait sa réputation, lui permettant d’obtenir l’attention de son milieu comme de la presse. C’est plus particulièrement Baahubali : The beginning, sorti en 2015, qui lui a valu des grands prix indiens et internationaux, outre 7 millions de dollars de recettes.

Récemment, Peter Hein a fait parler à nouveau de lui avec Magadheera. Ram Gopal, célèbre critique de cinéma en Inde, croit que les scènes d’action dévoilées de ce film peuvent être comparées à celles des James Bond 007 d’Hollywood.

Une scène de Baahubali : The beginning, qui a fait près de 7 millions de dollars de recettes.

Le journal populaire Deccan Chronicle distingue Peter Hein pour sa personnalité. «C’est l’un des réalisateurs les plus aventureux. Il a tourné, en fait, des scènes réellement palpitantes», estime le journal.

Grâce au succès que remporte le Baahubali : The beginning, il a été invité à assister à un projet de film à Hollywood.

Et pourtant, remporter de tels succès n’est pas aisé. «La compétition à Bollywood est acharnée, on peut aller jusqu’à tout faire pour se disputer les contrats, même les intrigues. Alors, étant indo-vietnamien, je dois travailler beaucoup plus que les autres pour m’affirmer dans un tel milieu particulièrement difficile», confie le réalisateur.

Le Vietnam toujours dans son cœur

Au-delà de mener sa carrière à Bollywood, il tente toujours de faire des films dans sa 2e Patrie afin de promouvoir dans le monde le charme de ce pays et de son peuple.

Il a ainsi tourné en juillet dernier, au Vietnam, le film Sam hôi (Résipiscence). À la différence de la plupart de ses films, Sam hôi, dont le scénario a été écrit par ses soins, porte sur l’amour paternel et les sacrifices d’un père pour son enfant. Bien qu’il s’agisse d’un drame, il comprend des scènes d’action.

Avec ce film, il veut mettre en valeur la beauté du Vietnam et les qualités de son peuple. «Le film montre de beaux paysages à Hanoï, à Dà Nang et de la baie de Ha Long, des gratte-ciels, des filles en +ao dài+ (tunique traditionnelle des vietnamiennes)...En plus, j’ai tenté d’introduire des images du métro qui est en construction à Hô Chi Minh-Ville afin de montrer le développement du pays», partage-t-il, avant d’ajouter qu’à travers les personnages, il veut souligner les bonnes manières de se comporter des Vietnamiens.

Au-delà de Sam hôi, Peter Hein a réalisé le long-métrage Hero, qui comprend des scènes tournées au Vietnam et en Thaïlande. Pour que les tournages se passent le mieux possible, Peter Hein va régulièrement au Vietnam depuis trois ans afin de s’adapter à la vie locale et de pouvoir imiter le mode de vie de la population. Bien qu’il sache parler vietnamien, il écrit ses scénarios en anglais et demande à deux Vietnamiens de les traduire. «Ils me soutiennent non seulement dans la traduction, mais aussi pour faire des dialogues à la vietnamienne», confie Peter Hein.

Malgré ses grands succès en Inde, il pense toujours au Vietnam. Lors de son premier voyage, en arrivant à l’aéroport de Nôi Bài à Hanoï, en voyant tous ces Vietnamiens autour de lui parler la langue de sa mère, il fût tellement touché qu’il en pleura. L’un de ses plus grands vœux, c’est de reposer en paix au Vietnam.


Mai Quynh/CVN

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