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Vue aérienne de la ville de Lima, le 4 décembre 2014 au Pérou. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'origine, les autorités religieuses locales avaient choisi un emplacement sur la baie bordant la capitale péruvienne. Un cadre splendide mais pas assez sûr aux yeux du gouvernement péruvien : à cet endroit, des falaises de 80 mètres longent le Pacifique en contrebas et l'on ne compte que quatre voies d'évacuation en cas de séisme.
Le Pérou est situé dans la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique. En moyenne, le pays enregistre par an environ 200 séismes de magnitude inférieure à 6.
Le dernier tremblement de terre de grande magnitude, 7,9 sur l'échelle de Richter, avait fait 595 morts le 15 août 2007.
Le gouvernement, qui aura le dernier mot, veut que la messe du pape François, attendu du 18 au 21 janvier au Pérou, ait lieu sur le tarmac d'un aéroport militaire.
Mais derrière la désignation de cet emplacement, se cache une féroce lutte d'influence, des membres du gouvernement cherchant, selon l'église péruvienne, à écarter le cardinal et archevêque de Lima, l'ultra-conservateur Juan Luis Cipriani, figure de proue de l'Opus Dei en Amérique latine.
Car si la messe devait se tenir hors du diocèse de Lima, ce dernier ne pourrait pas, selon le protocole, la célébrer au côté du pape. Il reviendrait au vicaire de l'armée d'officier si le choix du site militaire devait se confirmer.
"Des secteurs gauchistes et anticléricaux, des détracteurs du cardinal au gouvernement (...) ont intérêt à ce que Cipriani ne participe pas à la messe", a déclaré à l'AFP une source proche de l'archevêché de Lima, qui a demandé l'anonymat.
De son côté, la présidente du Conseil des ministres Mercedes Araoz assuré qu'il était important de "choisir un emplacement où nous soyons certains que la population sera en sécurité" en cas de séisme.
AFP/VNA/CVN