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La rentrée s'est déroulée à nouveau sous tension en raison d'une crise du recrutement des enseignants. |
Photo : Les Echos/CVN |
Ce sondage a été réalisé durant la semaine de la rentrée dans 508 collèges et lycées (sur plus de 10.000 établissements du second degré en France), représentatifs du système scolaire français selon le Snes, afin de "vérifier la promesse du président et du ministre de l'Éducation et montrer la réalité de la rentrée", a expliqué à l'AFP, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, confirmant une information de Franceinfo.
Emmanuel Macron avait notamment assuré quelques jours avant la rentrée que la promesse d'"un professeur devant chaque classe" à la rentrée serait "tenue". Le soir de la rentrée, Gabriel Attal s'était montré plus nuancé, concédant qu'"on pouvait avoir des difficultés ici ou là", notamment au collège et au lycée.
Les données des académies font "état de 500 postes restant à pourvoir dans le second degré, soit 0,1% des postes", a indiqué lundi soir 11 septembre à l'AFP le ministère de l'Éducation nationale.
L'étude du Snes "ne distingue pas les vacances qui sont liées à des postes non-pourvus de celles liées à une absence ponctuelle d'enseignants qui ont bien été affectés sur leur poste mais ont été absents au moment de la rentrée, pour divers motifs, par exemple maladie", a-t-il ajouté, soulignant que ces absences avaient vocation à être "résorbées ou remplacées rapidement".
Dans ce contexte, le ministère assure avoir "massivement" renforcé les moyens dédiés au remplacement de courte durée. Gabriel Attal réunira mercredi 13 septembre les syndicats d'enseignants pour évoquer les "pistes permettant de renforcer encore l'attractivité du métier d'enseignant", dans l'optique de présenter un "plan global".
La rentrée s'est déroulée à nouveau sous tension en raison d'une crise du recrutement des enseignants - un phénomène qui s'est accentué depuis l'an dernier - avec cette année plus de 3.100 postes non pourvus aux concours d'enseignants.
Toutes les régions ne sont pas touchées de la même manière. L'académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Seine-et-Marne) est la plus concernée, malgré l'embauche d'enseignants contractuels. Dans cette zone, il manque "au moins un professeur dans 60% des collèges et lycées", indique l'enquête du Snes.
Le syndicat pointe aussi des manques dans les académies de Versailles (59%), Orléans-Tours (53%), Normandie (51%) ou Nantes (50%).
Les matières les plus touchées sont les lettres modernes, l'anglais, les mathématiques ou encore les sciences de l'ingénieur.
AFP/VNA/CVN