Croix-Rouge
Le Yémen a l'un des taux de contamination par les mines les plus élevés au monde

Le Yémen a l'un des taux de contamination par les mines et autres explosifs meurtriers les plus élevés au monde, a averti le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), neuf ans après le début du conflit armé dans ce pays.

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Un démineur à l'ouvrage aux abords du village de Hays, dans l'Ouest du Yémen, le 11 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plongé dans un conflit déclenché en juillet 2014 par une offensive d'envergure des éléments du mouvement armé Ansarullah (dit Houthis), qui sont entrés dans la capitale Sanaa deux mois plus tard, le Yémen fait partie des trois pays les plus touchés par la contamination des armes, a indiqué le CICR.

Les experts estiment qu'au moins un million de mines y ont été posées durant le chaos, ce qui constitue un danger quotidien avec les obus non explosés et d'autres débris.

"En ce qui concerne la contamination par les armes, le Yémen, avec l'Afghanistan et l'Irak, sont les trois pays les plus touchés", a déclaré Fabrizio Carboni, directeur régional du CICR pour le Moyen-Orient. "C'est dévastateur et cela a un impact très important sur les gens, leur sécurité, mais aussi leurs moyens de subsistance", a-t-il dit.

Un démineur au travail à Hodeida, au Yémen, le 1er mars 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La présence de munitions non explosées est massive", a déclaré M. Carboni avant d'ajouter : "Aujourd'hui, on informe et on forme".

"Nous organisons des sessions avec les communautés locales pour les informer des risques liés aux munitions non explosées, et (leur demander) de nous informer si elles trouvent des (armes ou munitions laissées) durant la guerre, pour que nous puissions organiser (le déminage) avec les différents autorités et partenaires", a-t-il encore dit.

Selon le Civilian Impact Monitoring Project, lié à l'ONU, les mines terrestres, les obus non explosés et autres armes ou munitions laissés durant les combats ont tué et blessé 1.469 civils ces cinq dernières années.

Environ 20% des éleveurs vivant dans deux zones proches des lignes de front ont signalé une contamination par des explosifs sur leurs terres, a constaté le CICR lors d'une série d'entretiens en 2022.

Une autre enquête du CICR auprès de bergers a révélé que 70% d'entre eux avaient perdu leurs animaux à cause des mines terrestres et autres explosifs.

Les combats au Yémen ont quasiment cessé depuis un cessez-le-feu négocié par l'ONU, entré en vigueur en avril 2022 et qui a largement tenu même après l'expiration de l'accord en octobre 2022.

APS/VNA/CVN

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