>>Plus de 150 milliards de dôngs pour lutter contre la sécheresse
>>Le delta du Mékong doit canaliser son eau
La ville de Rach Gia et les districts de la province de Kiên Giang ne sont presque plus approvisionnés en eau douce ces derniers jours. Les deux principaux lacs-réservoirs de la compagnie de ravitaillement d'eau de Rach Gia sont épuisés, en raison de la montée de l’eau de mer et du faible flux d’eau douce en amont du fleuve du Mékong. S’ils peuvent normalement contenir jusqu’à 500.000 m3 d’eau au total, l’un d’entre eux ne contenait plus que 50.000 m3 d’eau le 13 juillet. La compagnie a alors dû diminuer son activité de 50%.
Des mesures temporaires
Face à cette situation, la compagnie a recourt à l’eau d’autres lacs afin de fournir les écoles, les établissements médicaux et les organisations importantes. Dans certaines rues de Rach Gia, des points d’approvisionnement en eau ont été installés et sont chaque jour ravitaillés par 14 camions citernes. Cependant, cette solution provisoire ne pourra être maintenue plus de dix jours. Les habitants de Rach Gia conservent précieusement chaque goutte d’eau pour leurs besoins de première nécessité. De nombreux foyers sont contraints d’acheter de l’eau en bouteille, au prix élevé.
Selon les prévisions météorologies de Kiên Giang, la pluviosité et le flux d’eau en amont devraient rester faibles au cours des prochaines semaines. La teneur en sel dans les canalisations est alors très élevée.
Aucune solution efficace n’a été prise à ce jour, les réponses apportées n’étant que temporaires. La compagnie de Rach Gia ajoute à l’eau des lacs-réservoirs de l’eau de mer, tout en veillant à conserver un taux de sel acceptable. Le Comité populaire de Kiên Giang a, quant à lui proposé de louer des péniches transportant de l’eau douce afin de remplir les lacs-réservoirs, mais cette solution est source de difficultés.
La salinisation, conséquence du changement climatique
La construction d’un lac dans la baie de Rach Gia pourrait permettre de juguler à long terme la pénurie connue par la péninsule de Cà Mau. De 2011 à 2014, l’Institut des sciences hydrauliques du Sud a étudié la possibilité de construire un réseau de digues dans la baie pour y créer un lac de grande taille. Le projet a été remis au ministère des Sciences et des Technologies à la fin du mois de mai.
“La province de Kiên Giang se trouve au niveau de l’embouchure du fleuve du Mékong. Les 200 km de littoral de la province subissent directement les conséquences de la montée des eaux salées”, indique le Dr. Nguyên Phu Quynh, chef du projet.
"Le manque d’eau douce à Kiên Giang va s’accentuer dans les années à venir. Il est donc impératif d’effectuer des réserves en eau douce pour la saison sèche. La construction d’un réservoir dans la baie de Rach Gia apparaît comme la solution la plus efficace", ajoute M. Quynh.
Ce lac permettrait à lui seul de contenir 436 millions de m3 d’eau douce lors de la saison sèche, soit 7% des besoins de la péninsule de Cà Mau.
En outre, un réseau de digues encerclant la Baie de Rach Gia représenterait un refuge pour les bateaux de pêche lors des tempêtes et typhons. Certaines activités pourraient être développés aux environs tels que l’énergie éolienne, l’activité portuaire et le tourisme.
L’Institut des sciences hydrauliques du Sud a étudié les éventuels impacts du projet sur l’économie, la société, l’environnement et l’écosystème de la région.
La plupart des scientifiques ont approuvé la construction d’un lac réservoir en eau douce face à l'élévation du niveau de la mer, conséquence du changement climatique qui continue de s’aggraver.
Duy Minh/CVN
>>Le delta du Mékong doit canaliser son eau
Un lac-réservoir est épuisé à Kiên Giang (Sud). Photo : TNMT/CVN |
La ville de Rach Gia et les districts de la province de Kiên Giang ne sont presque plus approvisionnés en eau douce ces derniers jours. Les deux principaux lacs-réservoirs de la compagnie de ravitaillement d'eau de Rach Gia sont épuisés, en raison de la montée de l’eau de mer et du faible flux d’eau douce en amont du fleuve du Mékong. S’ils peuvent normalement contenir jusqu’à 500.000 m3 d’eau au total, l’un d’entre eux ne contenait plus que 50.000 m3 d’eau le 13 juillet. La compagnie a alors dû diminuer son activité de 50%.
Des mesures temporaires
Face à cette situation, la compagnie a recourt à l’eau d’autres lacs afin de fournir les écoles, les établissements médicaux et les organisations importantes. Dans certaines rues de Rach Gia, des points d’approvisionnement en eau ont été installés et sont chaque jour ravitaillés par 14 camions citernes. Cependant, cette solution provisoire ne pourra être maintenue plus de dix jours. Les habitants de Rach Gia conservent précieusement chaque goutte d’eau pour leurs besoins de première nécessité. De nombreux foyers sont contraints d’acheter de l’eau en bouteille, au prix élevé.
Selon les prévisions météorologies de Kiên Giang, la pluviosité et le flux d’eau en amont devraient rester faibles au cours des prochaines semaines. La teneur en sel dans les canalisations est alors très élevée.
Un point d’approvisionnement en eau dans une rue de Rach Gia, province de Kiên Giang (Sud). Photo : TNMT/CVN |
Aucune solution efficace n’a été prise à ce jour, les réponses apportées n’étant que temporaires. La compagnie de Rach Gia ajoute à l’eau des lacs-réservoirs de l’eau de mer, tout en veillant à conserver un taux de sel acceptable. Le Comité populaire de Kiên Giang a, quant à lui proposé de louer des péniches transportant de l’eau douce afin de remplir les lacs-réservoirs, mais cette solution est source de difficultés.
La salinisation, conséquence du changement climatique
La construction d’un lac dans la baie de Rach Gia pourrait permettre de juguler à long terme la pénurie connue par la péninsule de Cà Mau. De 2011 à 2014, l’Institut des sciences hydrauliques du Sud a étudié la possibilité de construire un réseau de digues dans la baie pour y créer un lac de grande taille. Le projet a été remis au ministère des Sciences et des Technologies à la fin du mois de mai.
“La province de Kiên Giang se trouve au niveau de l’embouchure du fleuve du Mékong. Les 200 km de littoral de la province subissent directement les conséquences de la montée des eaux salées”, indique le Dr. Nguyên Phu Quynh, chef du projet.
"Le manque d’eau douce à Kiên Giang va s’accentuer dans les années à venir. Il est donc impératif d’effectuer des réserves en eau douce pour la saison sèche. La construction d’un réservoir dans la baie de Rach Gia apparaît comme la solution la plus efficace", ajoute M. Quynh.
Forte salinisation des terres La sécheresse qui sévit depuis le début de juillet est la plus forte de ces 15 dernières années. Près de 2.000 ha de terre des districts de Giang Thanh, Hon Dât, Câu Thành et de la ville de Rach Gia ont été affectés par l’intrusion progressive d'eau de mer. Ce processus de salinisation qui prend normalement fin à la mi-mai, s’est prolongée jusqu’en juillet cette année. L’eau de mer a alors pénétré profondément les champs en culture. |
En outre, un réseau de digues encerclant la Baie de Rach Gia représenterait un refuge pour les bateaux de pêche lors des tempêtes et typhons. Certaines activités pourraient être développés aux environs tels que l’énergie éolienne, l’activité portuaire et le tourisme.
L’Institut des sciences hydrauliques du Sud a étudié les éventuels impacts du projet sur l’économie, la société, l’environnement et l’écosystème de la région.
La plupart des scientifiques ont approuvé la construction d’un lac réservoir en eau douce face à l'élévation du niveau de la mer, conséquence du changement climatique qui continue de s’aggraver.
Duy Minh/CVN