Hanoi manque d’aires de jeux pour les enfants

À Hanoi, face à l’absence d’aires de jeux pour les enfants, ces derniers passent leur temps devant leurs écrans ou dans les cages d’escaliers. Une situation que les autorités tentent de résoudre.

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Les enfants sont contraints de jouer dans l’escalier.

Les aires de jeux ne sont pas assez nombreuses dans la capitale et sont souvent de mauvaise qualité. Dans les anciens quartiers tels que Kim Liên, Trung Tu (arrondissement de Dông Da), Thanh Xuân (arr. de Thanh Xuân), Thành Công (arr. de Ba Dinh) ou encore Nghia Tân (arr. de Câu Giây), les terrains aménagés pour les enfants ont été utilisés dans un but commercial.
«La cour entre les bâtiments est occupée par les marchés aux puces et par des maisons illégalement construites. Les enfants n’ont pas où jouer. Dans le quartier de Thành Công, il reste seulement une ou deux cours pour que les enfants s’amusent après leur longue journée d’école», confie Mme Lan, domiciliée dans le quartier de Thành Công, arrondissement de Ba Dinh.
La ville compte actuellement 200 parcs et jardins publics. Cependant ceux des quartiers intra-muros et des anciens centres urbains ont été construits il y a longtemps et sont maintenant dégradés. Peu attrayant.
«Ils préfèrent construire des hôtels et des restaurants»
«Dans les nouveaux centres urbains tels que My Dinh, Trung Hòa-Nhân Chinh, Nam Trung Yên et Sa La, les maîtres d’ouvrage ne s’intéressent pas à la construction d’aires de jeux. Les cours des bâtiments sont occupées pour garer les motos ou par des marchés aux puces et des bistros. Les enfants passent alors leurs vacances à la maison devant la télévision ou les jeux en ligne. Ils peuvent tout au plus s’amuser dans les couloirs ou les cages d’escaliers», indique Mme Xuân Anh, domiciliée à Nam Trung Yên.
La cour d’un bâtiment est occupée pour garer les motos.

«J’habite dans un quartier à Trung Hòa-Nhân Chinh. Mon fils me demande toujours de l’emmener au parc Nghia Dô, à 5 km de notre maison. Là-bas le parc a aménagé un coin pour les enfants et mon fils peut se défouler. Il n’aime pas jouer chez nous car il doit éviter les échoppes, les voitures et les motos stationnées dans la cour», confie quant à elle M. Lan.
Mme Tâm, du quartier Nam Trung Yên, ajoute : «Certains responsables des localités trouvent l’investissement dans les parcs et les aires de jeux inutiles par rapport à la construction de restaurants, d’hôtels et de parkings à motos. Je pense qu’ils ont tort. Lors de l'achat d'une maison, mes amis s’intéressent en priorité aux espaces de jeux. Ils sont prêts à payer plus chers pour s’installer un complexe résidentiel qui disposent d’une aire idéal pour les enfants».
Déplacer les usines
Dans les arrondissements intra-muros, là où la densité de la population est très élevée, il n’y a plus d’espace.
Parc de Nghia Dô, un des rares coins de la ville aménagés spécialement pour les enfants.

«Pour le moment, la ville privilégie la construction d’écoles et de maisons culturelles. L’aménagement de terrains de jeux nécessite la coopération des organismes concernés», indique Nguyên Thê Hùng, chef du Service de planification et de l’architecture de Hanoi.
La capitale a pris des mesures pour résoudre ce problème. Le Comité populaire municipal a ordonné la révision et la planification globale des aires de jeux. La ville prévoit le déplacement d’usines et entreprises qui se trouvent dans ces quartiers peuplés afin de récupérer les terrains et y construire des parcs. Le ministère de la Construction a stipulé que tous les nouveaux centres urbains devront désormais réserver des terrains pour la création d’espaces de loisirs.
Cependant, ce travail prend du temps et ne répond pas encore aux besoins.

Texte et photos : Duy Minh/CVN


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