Comme tant de Vietnamiens vivant loin de leur pays, le cœur de l'artiste Dô Danh Thân demeure tourné vers ce dernier jour et nuit. La nostalgie est une force le conduisant à faire des choses significatives pour son pays natal : dès les premiers pas en France, où il a étudié la peinture et s'est renseigné sur les nombreuses écoles d'arts différentes, il a néanmoins continué de penser au Vietnam. L'image de son pays natal est en lui quasiment intacte, ce qui explique que chacune de ses œuvres reflète des scènes de la vie de son village natal qui demeurent gravées dans sa mémoire, des images telles que les bambous veloutés à côté de la maison, les courges dans la cour de la maison, les poissons frétillant dans l'étang...
Lê Hông Chuong, directeur du Centre culturel du Vietnam à Paris, a souligné que ces œuvres de Dô Danh Thân, très variées, traduisaient extraordinairement les scènes de la vie quotidienne. Le peintre cherche également à conserver et à mettre en valeur la culture traditionnelle vietnamienne suivant ses particularités uniques.
Dô Danh Thân a souhaité que cette exposition soit un succès et qu'en cela il aura modestement contribué - "d'un petit grain de riz" - à la culture et aux arts du Vietnam.
Les artistes se mobilisent
Une soirée musicale pour réunir des fonds au profit des victimes de l'agent d'orange/ dioxine du village de Vân Canh, à Hanoi, a eu lieu jeudi à la cathédrale Saint-Louis des Invalides, sous l'égide du Comité français pour le village de l'amitié de Vân Canh, avec le soutien de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives ainsi que celui du ministère de la Défense de France.
Cet événement relève de l'exposition au musée de l'Armée de France intitulée "Hanoi, 1.000 ans d'éternité", et de la saison musicale 2010-2011 de l'Armée à l'Hôtel des Invalides.
L'assistance a écouté les concertos pour flûte en ré mineur et une symphonie pour deux flûtes de Carl Philipp Emanuel Bach et d'Errol Girdelstone, interprétés par les deux solistes Jean Ferrandis et Florence Moulin, sous la direction de François Boulanger en tête de l'orchestre à cordes de la Garde républicaine. Les spectateurs ont aussi eu l'occasion d'écouter des œuvres musicales viet- namiennes interprétées par l'ensemble vocal Quê Huong sous la direction du chef d'orchestre Nguyên Ngân Hà, laquelle a souligné avec fierté que cette manifestation était représentative de l'amitié franco-vietnamienne. L'orchestre de cors de la Garde républicaine de l'Armée française, créé en 1848, s'est produit dans nombre de pays d'Europe et du monde tels les États-Unis, le Canada, Singapour, le Japon, la République de Corée, la Chine…
Lê Hà/CVN