>>Chypre : le chef de l'ONU annonce la reprise des négociations en juin
De gauche à droite, le président chypriote grec Nicos Anastasiades, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci, le 30 juin lors des pourparlers sur Chypre dans la station suisse de Crans-Montana. |
De gauche à droite, le président chypriote grec Nicos Anastasiades, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci, le 30 juin lors des pourparlers sur Chypre dans la station suisse de Crans-Montana. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les discussions, sous l'égide de l'ONU, ont démarré le 28 juin dans un grand hôtel de la station alpine de Crans-Montana, en présence du président chypriote Nicos Anastasiades et du dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci et des représentants des "garants" de la sécurité de l'île - Grèce, Turquie et Grande-Bretagne (ex-puissance coloniale), et de l'Union européenne.
"Les réunions de ce matin ont été reportées jusqu'en fin d'après-midi à la demande des deux dirigeants, afin de leur permettre d'avoir du temps pour mener des consultations et réaliser des travaux préparatoires", a déclaré Aleem Siddique, porte-parole de l'émissaire des Nations unies sur ce dossier, Espen Barth Eide. "M.Eide tiendra une série de bilatérales avant la reprise des pourparlers à 18h00 (16h00GMT)", a-t-il dit à l'AFP.
Les discussions visent à réunifier l'île divisée depuis plus de 40 ans. Un précédent round de discussions s'était tenu en janvier en Suisse sans résultat.
Chypre, qui compte un million d'habitants, est divisée depuis que l'armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l'île en réaction à un coup d'État qui visait à rattacher le pays à la Grèce et qui avait suscité une vive inquiétude dans la minorité chypriote turque.
Depuis, la République de Chypre, admise au sein de l'Union européenne en 2004, n'exerce son autorité que sur la partie sud où vivent les Chypriotes grecs.
Les Chypriotes turcs habitent eux la République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue uniquement par Ankara, où la Turquie stationne quelque 35.000 soldats. C'est cette présence militaire qui représente la principale pierre d'achoppement d'un accord. Nicosie, soutenu par Athènes, fait pression pour l'abolition du droit d'intervention unilatéral pour un pays tiers et réclame un calendrier clair pour le retrait progressif des troupes turques.
AFP/VNA/CVN