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Allumage de la vasque olympique lors de la cérémonie d'ouverture des JO-2018, le 9 février à Pyeongchang. |
Les organisateurs en avaient fait l'une de leurs promesses : les JO-2018 de Pyeongchang seront ceux de la paix, dans un pays qui est encore techniquement en guerre avec son voisin du Nord, l'armistice signé en 1953 n'étant pas un traité de paix.
Signe d'un rapprochement, du moins pour la période olympique, Kim Yo Jong, sœur du dictateur nord-coréen Kim Jong Un, a serré la main du président sud-coréen Moon Jae-in. Un geste symbolique, historique et fort, encore totalement inimaginable il y a quelques semaines.
"Vous allez tous nous inspirer, pour vivre en paix et en harmonie, malgré nos différences", a lancé le président du Comité international olympique, l'Allemand Thomas Bach, à l'attention des sportifs réunis derrière lui en tribunes.
Le décor de paix a été planté dès le compte à rebours, avant même le début de la cérémonie, effectué par des vagues remontant vers le centre du stade en forme de pentagone, où se situait une cloche, représentant la cloche du temple de Sangwon, surnommée la cloche de la paix, qui a été frappée d'un jet de lumière pour lancer le spectacle.
La patineuse artistique Kim Yu-na se prépare à allumer la vasque olympique, lors de la cérémonie d'ouverture des JO-2018, le 9 février à Pyeongchang |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Orientée autour de cette quête de paix à travers les âges, la cérémonie a mis en scène cinq enfants, en référence au nombre des anneaux olympiques, et prénommés d'après les éléments créateurs de l'univers -l'eau (Ara), le feu (Haenarae), le bois (Puri), la terre (Nuri), l'acier (Bichae)- qui se sont baladés.
Les deux Corées ensemble pour l'avant-dernier relais
Le suspense toujours extrêmement bien gardé, du nom de l'athlète qui a embrasé la vasque olympique a pris fin lorsque la patineuse artistique Kim Yu-na, championne olympique en 2010 à Vancouver et vice-championne olympique à Sotchi il y a quatre ans, est apparue après une pirouette.
Mais ce que l'on retiendra de 2018, ce sont probablement les deux hockeyeuses coréennes, une du Nord, Jong Su Hyon, et une du Sud, Park Jong-ah, engagées dans la même équipe à Pyeongchang, pour une première aux JO qui ont passé ensemble une main sur la torche, le relais à Kim Yu-na. Symbole de plus de la connotation pacifique de la cérémonie.
Le défilé des athlètes a duré une petite heure, avec des porte-drapeaux prestigieux comme le biathlète Martin Fourcade pour la France, ou la skieuse Anna Veith pour l'Autriche. Seule nation qui n'avait pas de porte-drapeau, la Russie qui a été suspendue par le CIO pour dopage institutionnalisé et qui a défilé sous drapeau olympique.
Au son de célèbres tubes de la K-pop sud-coréenne, dont le fameux Gangnam Style de Psy, et de chants plus traditionnels coréens, les 92 délégations ont défilé avant de rejoindre la tribune qui leur était réservée.
Taufatofua torse nu et huilé
Et à l'applaudimètre, c'est le Tongien Pita Taufatofua, vêtu comme à Rio de son pagne tongien et torse nu huilé, qui a obtenu une première acclamation, avant l'entrée sous des applaudissements nourris des deux délégations nord et sud-coréennes, unie sous le drapeau symbolisant l'unification des deux pays.
Le porte drapeau du Tonga, Pita Taufatofua, défile torse nue huilé lors de la cérémonie d'ouverture des JO-2018, le 9 février à Pyeongchang. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Clou du spectacle : la formation d'une colombe de la paix, sous l'air d'Imagine, chantées par quatre chanteurs sud-coréens (Ha Hyun-woo, Lee Eun-mi, Ha Hyun-woo, An Ji-yeong). Emotions garanties.
Le froid sibérien qui a fait une belle incursion en Corée du Sud ces derniers jours (jusqu'à - 27 °C), a finalement laissé la place à des températures certes hivernales, mais bien plus supportables.
À l'intérieur du stade olympique de Pyeongchang, le thermomètre devait afficher autour de - 5°C selon les prévisions, mais un ressenti, avec le vent, qui est descendu jusqu'à - 10°C.
Les organisateurs avaient prévu des kits pour les participants comme pour les spectateurs, se préparant au pire, contenant notamment une couverture, un bonnet ou encore des chaufferettes pour résister au froid.