>>OMS : la crise climatique est une crise sanitaire
>>Sécheresse dans l'Ouest américain : restrictions historiques dans le bassin du Colorado
Vue aérienne du lac Mead prise le 28 juin montrant la ligne de démarcation liée aux dépôts de minéraux qui permet d'observer l'ancien niveau du lac. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Maje Mead et Lake Powell, deux des plus grands réservoirs des États-Unis sont à des niveaux dangereusement bas en raison de la crise climatique et de la surconsommation d'eau, a indiqué l'agence onusienne sur son site internet, notant que ces deux réservoirs sont actuellement à leur plus bas niveau et risquent d'atteindre le "statut de bassin mort", c'est-à-dire l'eau dans les barrages serait si basse qu'elle ne pourrait plus couler en aval et alimenter les centrales hydroélectriques.
"Les conditions dans l'ouest américain que nous observons autour du bassin du fleuve Colorado, sont si sèches depuis plus de 20 ans que nous ne parlons plus de sécheresse", a déclaré Lis Mullin Bernhardt, experte en écosystèmes au PNUE.
Situé dans le Nevada et l'Arizona, le lac Mead a été créé dans les années 1930 par la construction du barrage Hoover sur le fleuve Colorado. C'est le plus grand plan d'eau artificiel des États-Unis, alors que le lac Powell, situé dans l'Utah et l'Arizona, est le deuxième plus grand et a été créé dans les années 1960 avec la construction du barrage de Glen Canyon.
Ces réservoirs fournissent de l'eau et de l'électricité à des dizaines de millions de personnes dans les États du Nevada, de l'Arizona, de Californie, du Wyoming, du Colorado et du Nouveau-Mexique, et même au Mexique. Ils fournissent aussi de l'eau d'irrigation.
Les experts de l'ONU avertissent qu'à mesure que la crise s'aggrave, des coupures d'eau devront être introduites, mais pourraient ne pas suffire.
"Ce qui se passe dans l'Ouest américain fait partie d'une tendance plus large affectant des centaines de millions de personnes à travers le monde qui sont touchées par le changement climatique", a expliqué le PNUE, alors que la sécheresse et la désertification deviennent rapidement la nouvelle norme partout des États-Unis à l'Europe et l'Afrique.
APS/VNA/CVN