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Mohammad Barkindo, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a averti mardi 8 mars que le monde n'était pas en mesure de compenser la part de la Russie dans les exportations de brut, appelant à ce que l'énergie ne soit pas politisée. "Ce qui est en jeu ici, c'est la capacité du monde à pallier ces pénuries perçues", a-t-il dit lors du forum CERAWeek tenu à Houston au Texas (Sud des États-Unis). Notant que la Russie exportait 7 à 8 millions de barils par jour, M. Barkindo a jugé "pratiquement impossible" pour ce pays de continuer d'en exporter autant en raison des sanctions financières liées à la crise ukrainienne. Ces sanctions sont "probablement les plus sévères jamais vues contre un pays". "Nous n'avons pas constaté des pénuries ce matin", a-t-il poursuivi. "Mais l'impression ici, c'est qu'avec cet ensemble de sanctions financières contre la Russie (...), il faudrait probablement être un magicien pour pouvoir continuer de produire et d'exporter 7 à 8 millions de barils par jour". "Nous ne pouvons pas politiser l'énergie", a plaidé le secrétaire général de l'OPEP, même si la frontière entre pétrole et géopolitique est ténue, a-t-il reconnu. Pour M. Barkindo, chacun doit avoir droit à un accès à une énergie fiable, durable et propre, conformément aux objectifs des Nations unies.