>>Rallye Monte-Carlo: Tänak leader devant Ogier, Loeb 8e
>>Rallye Monte-Carlo: Ogier pour une septième et rejoindre Loeb
Sébastien Ogier au volant de sa Citroën C3 lors de la spéciale N°10 entre Saint-Léger-les-Mélèzes et La Batie-Neuve, le 26 janvier. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À l'issue de l'avant-dernière journée samedi 26 janvier, la paire française, qui totalise quinze titres mondiaux (six à Ogier, neuf à Loeb), est installée aux premières et troisièmes places respectivement. Mais ces positions sont précaires.
Déjà en tête vendredi soir 25 janvier, Ogier n'a porté son avance sur son dernier - et habituel - rival, le Belge Thierry Neuville (Hyundai), que de 2 à 4 sec 3/10. Loeb est troisième à 1 min 58 sec 7/10, a priori hors du coup pour la victoire et menacé par deux Toyota.
Vainqueur en Principauté en Intercontinental Rally Challenge (IRC) en 2009 et en Championnat du monde des rallyes (WRC) depuis 2014, le sextuple champion du monde vise un septième succès dans son "épreuve de cœur", ce qui le placerait à la hauteur du record de Loeb.
"On a doublé notre avance sur la journée donc on ne va pas se plaindre, souriait samedi après-midi le natif de Gap (Hautes-Alpes), ville de départ du rallye. Mais les écarts sont ultra faibles (...) On ne peut pas dire qu'on ait beaucoup de marge".
"Tous envie de gagner"
L'ultime explication se tiendra dimanche 27 janvier autour de Monaco. Deux boucles de deux spéciales (soit près de 64km chronométrés) sont au menu, avec pour plat de résistance deux passages sur le mythique col de Turini (ES13-ES15) et la quête des points bonus de la Power Stage (ES16).
"Je veux gagner et je ferai comme toujours de mon mieux mais je sais que demain, sur des sections d'asphalte très sèche, ça sera dur de battre la Citroën", anticipe Neuville, pas mécontent de n'avoir pour l'heure concédé qu'une poignée de secondes à "Monsieur Monte-Carlo".
Le Belge ajoute ne pas être prêt à toutes les folies pour s'imposer, ayant le titre mondial en tête. "On maintient la pression et on fait au mieux, mais si on voit qu'à un moment il faut prendre des risques, on pensera au Championnat", explique le quadruple vice-champion du monde (2013, 2016-2018).
"On a tous envie de gagner le Monte-Carlo mais il ne faut pas faire n'importe quoi. Etre deuxième serait malgré tout un très bon début de saison pour l'un ou pour l'autre", abonde Ogier, qui dispute son premier rallye avec Citroën depuis 2011.
Et de glisser tout de même: "Si jamais la victoire est à l'arrivée dès ce week-end, ça serait une très bonne surprise. On va tout faire pour mais je suis sûr que Thierry ne va rien lâcher. Il va falloir faire du bon boulot demain."
"Belle bagarre"
Les deux Sébastien auront des objectifs différents dimanche 27 janvier, lors de la dernière journée à Monte-Carlo. |
"Ils sont réguliers, ils vont tous les deux très vite, je pense qu'entre les deux, rien n'est encore joué", prophétise Loeb, en spectateur averti.
"On n'est pas en mesure de les inquiéter mais c'est une belle bagarre pour la troisième place" avec le Finlandais Jari-Matti Latvala, quatrième à 2 sec 3/10 du Français, et l'Estonien Ott Tänak, cinquième à 17 sec 3/10 et vainqueur des quatre spéciales du jour.
"Les Toyota, sur certaines spéciales, sont un peu intouchables. On verra leur rythme demain, si on peut se battre pour essayer de rester devant ou pas", poursuit le nonuple champion du monde.
D'autant que son équipe ne l'autorisera probablement pas à prendre tous les risques, afin de s'assurer des points au classement des constructeurs malgré l'abandon du Norvégien Andreas Mikkelsen, qui a arraché une roue sur la ligne d'arrivée de l'ES9.
Le Finlandais Esapekka Lappi (Citroën), pour un problème de moteur, et le Britannique Elfyn Evans (M-Sport Ford), après une impressionnante sortie de route, ont également été contraints à l'abandon samedi 26 janvier.