L'Iran doit geler à partir du 20 janvier une partie de ses activités nucléaires pour six mois, en échange d'une levée partielle des sanctions qui frappent son économie, première étape vers la négociation d'un compromis à plus long terme. Les inspecteurs de l'AIEA, l'agence spécialisée de l'ONU, sont à pied d'oeuvre à Téhéran depuis le 18 janvier. Leur mission sera de rendre compte, dès le 20 janvier, des mesures concrètes prises par le pays pour respecter sa part de l'accord. Le pas est mesuré, mais l'objectif final est ambitieux: mettre fin à dix années de bras de fer entre l'Iran et les grandes puissances à propos du programme nucléaire de Téhéran. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a ainsi dit le 19 janvier espérer que le processus enclenché donnera "des résultats positifs pour le pays, mais aussi pour la paix et la sécurité dans la région et dans le monde". Le chemin à parcourir durant les six prochains mois est semé de nombreux écueils susceptibles d'enrayer le processus, à commencer par d'éventuelles nouvelles sanctions que déciderait le Congrès américain contre la République islamique. L'accord conclu le 24 novembre à Genève par Téhéran et les 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) prévoit la limitation de l'enrichissement de l'uranium par Téhéran à de faibles niveaux.
AFP/VNA/CVN