>> Retraites en France : le gouvernement sous pression
>> Grève en France : vers une nouvelle journée de galère le 31 janvier dans les transports
Une femme attend devant une grille fermée de la station de métro Montparnasse pendant une grève à Paris le 10 novembre 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour la troisième fois en moins de deux semaines, les transports du pays vont être affectés par un appel national interprofessionnel à la grève destiné à faire reculer le gouvernement sur son projet de passage à 64 ans de l'âge de départ à la retraite.
Cette journée compliquée ne devrait pas être la dernière, puisque à la RATP, l'intersyndicale a déjà appelé à recommencer le 11 février.
À la SNCF, la CGT Cheminots et SUD Rail maintiennent leur appel à débrayer aussi le lendemain, le 8. En revanche la décision n'est pas prise pour le samedi 11, jour de départ des vacances d'hiver pour les familles de la zone B.
Un peu moins tendu
En attendant, pour mardi, la SNCF, la RATP tout comme la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) invitent leurs clients qui le peuvent à reporter leur voyage.
Le trafic sera en particulier "fortement perturbé" pour les trains, TGV comme TER, ainsi que dans les métros et RER, bien que les prévisions montrent une situation un peu moins tendue que lors de la précédente journée d'action, le 31 janvier.
Sur les grandes lignes, la SNCF prévoit un TGV sur deux en moyenne (c'était un sur trois mardi 31 janvier) : deux TGV sur cinq sur l'axe Nord, un sur deux dans l'Est, un sur trois sur l'arc Atlantique et deux sur cinq pour le Sud-Est, de province à province et les Ouigo. Lors de la dernière journée de grève, les prévisions s'étaient révélées conformes à la réalité.
Mardi, pour les TER, trois trains sur 10 sont attendus.
Du côté des Transiliens, ce sera deux sur trois en moyenne.
Sur les RER A et B, ce sera un sur deux. Ce sera un sur trois pour le RER C, un sur six pour le RER D, deux sur cinq pour le RER E.
À l'international, la situation variera : trois Eurostar sur quatre rouleront, un Lyria sur deux, et les Thalys seront "légèrement perturbés". Quant aux autres liaisons internationales, un train sur trois en moyenne sera au départ.
Globalement, la SNCF recommande aux voyageurs de vérifier la circulation de leur train à partir de lundi 17h.
Dans ce contexte, une dizaine de sénateurs LR ont annoncé dimanche une proposition de loi "pour interdire la grève dans les transports les jours fériés et lors des départs et retours de vacances", s'en prenant à "la gréviculture française".
À Paris, la RATP prévoit de son côté "un trafic très perturbé" pour les RER et métro, "légèrement perturbé sur le réseau Bus et normal sur le réseau Tramway".
Dans le métro, les lignes 1 et 14 (automatiques) fonctionneront normalement, de même que la 3 bis. Un train sur 2 circulera sur la ligne 4.
Pour les autres, les rames seront moins fréquentes avec des horaires réduits le soir, ou bien seulement aux heures de pointe, ou encore pour deux autres (la 8 et la 13) sur une portion seulement de la ligne.
Comme pour la SNCF, c'est un peu mieux que mardi dernier, quand 5 lignes avaient dû fonctionner sur une portion seulement.
Du côté des bus en revanche, en moyenne 8 sur 10 circuleront, et le trafic des Noctiliens sera normal, note encore la RATP qui, de manière générale, invite "à privilégier le télétravail ou à différer les déplacements ce jour-là".
Orly de nouveau touché
Dans les airs, les autorités affichent des prévisions identiques à celles émises pour les deux précédentes journées de grève : un vol sur cinq annulé préventivement à l'aéroport parisien d'Orly, du fait du débrayage de contrôleurs du ciel.
En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont à prévoir", ajoute l'organisme supervisant en France le transport aérien.
Pour "limiter les perturbations du trafic", le DGAC indique qu'elle appliquera de nouveau le service minimum dans les services de navigation des aéroports et dans les cinq Centres en route de la navigation aérienne du pays (CRNA, qui contrôle les aéronefs dits "en route", c’est-à-dire dans un espace au-dessus de 6.000 m).
AFP/VNA/CVN