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Mông Son se trouve en bordure du réservoir hydro-électrique de Thác Bà. Sur les 4.500 hectares de terrain que compte la commune, plus de 2.800 se retrouvent désormais sous l ’eau, ce qui ne va pas sans poser de sérieux défis en termes d’aménagement et de développement du réseau routier. Mais ce défi, les autorités et les habitants l’ont magnifiquement relevé.
En cinq ans, l’ensemble des routes vicinales reliant les hameaux et les villages ont été bétonnées et asphaltées. Finis les chemins boueux! Comme beaucoup d’autres personnes à Mông Son, Nguyễn Thị Thuỷ, qui habite le hameau de Trung S õn, n ’a pas hésité à céder des parcelles de terrain pour permettre l’élargissement ou la construction de routes.
«Il est parfaitement clair que les objectifs de la nouvelle ruralité correspondent à mes souhaits. Moyennant quoi, il était donc tout à fait normal que je cède du terrain pour permettre de construire des routes qui, maintenant qu’elles sont là, facilitent grandement la circulation des motos et des voitures», a-t-elle dit.
La fruticulture et l’élevage
La commune a également mis en place trois ateliers de traitement du bois, une amidonnerie de manioc et deux coopératives de navigation fluviale. À cela s’ajoute une réorganisation des cultures et de l’élevage qui a été profitable à tous.
Nguyễn Văn Mạnh, qui vient du hameau de Cạn, ne vivait auparavant que de l’agriculture et de la pêche en réservoir. La nouvelle ruralité lui a permis d’abandonner cette dernière activité au profit de la fruticulture - fruits du dragon, pommes et pamplemousses - de l’apiculture et de l’élevage porcin. Bien lui en a pris puisque le revenu anuel moyen de sa famille s’élève actuellement à plus de 100 millions de dôngs.
«Auparavant, en tant que pêcheur, je menais une existence très précaire. C’est bien simple, en dehors des produits de la pêche, je n’avais rien pour subsister. Avec la fruticulture et l’élevage, par contre, mes conditions de vie ne cessent de s’améliorer», a-t-il fait savoir.
En cinq ans d’efforts, Mông Son a réussi à mobiliser plus de 176 milliards de dông, les quatre cinquièmes de la somme ayant été apportés par les entreprises locales ou les habitants. Dix huit routes vicinales d ’une longueur totale de 20 kilomètres ont été construites, ainsi que huit maisons culturelles et de nombreux ouvrages hydrauliques solides.
l’immédiat, il nous reste encore à construire des salles de classe aux normes de la nouvelle ruralité et 2 maisons culturelles. C’est dans les domaines de l’éducation et de la culture que l’effort doit porter, désormais».
Mông Son espère remplir tous les critères de nouvelle ruralité à la fin de cette année. Elle serait ainsi la première commune néo-rurale du district de Yên
Bình. Et à en juger par le dynamisme et la détermination dont font preuve tous ses habitants, il y a gros à parier qu’elle y parviendra.
VOV/VNA