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Des cerisiers en fleur dans un parc à Yunnan, en Chine. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Le Nouvel An lunaire, synonyme de retrouvailles familiales et équivalent en Chine du Noël fêté en Occident, avait été largement perturbé ces dernières années par la pandémie de COVID-19.
Cette année, quelque 474 millions de déplacements ont été enregistrés durant les huit jours de congés qui se sont achevés samedi, a fait savoir le ministère chinois de la Culture et du Tourisme.
Il s'agit d'une hausse de 19% par rapport à 2019, a précisé dimanche le ministère.
C'est la première fois depuis la levée des restrictions sanitaires contre le COVID en décembre 2022 que des déplacements en Chine durant des congés dépassent les niveaux pré-pandémie.
Les dépenses touristiques se sont pour leur part élevées à 632,7 milliards de yuans (81,5 milliards d'euros), soit 7,7% de plus qu'en 2019, selon les chiffres du ministère chinois de la Culture et du Tourisme.
Les Chinois se sont rués dans les transports pour retrouver leurs proches, parfois à l'autre bout du pays, pour célébrer l'entrée dans l'Année du Dragon, qui a débuté le 10 février.
L'an dernier, nombre d'entre eux avaient renoncé à ces retrouvailles car le virus du COVID-19 circulait toujours.
Cette année, il y a donc eu "une demande refoulée considérable" en termes de consommation, relève l'analyste Ting Lu, de la banque Nomura.
Les congés ont toutefois duré huit jours cette année, contre sept en 2019, ce qui fausse la comparaison. Cela "a contribué à davantage de déplacements", soulignent dans une note des économistes de la banque d'affaires Goldman Sachs.
Ce rebond de la consommation et du tourisme est particulièrement bienvenu, au moment où la deuxième économie mondiale reste en proie à d'importantes difficultés.
L'activité est notamment pénalisée par une crise inédite dans l'immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et une incertitude liée à la conjoncture, qui fragilisent la consommation.
Le ralentissement mondial et les tensions géopolitiques grippent par ailleurs la demande en produits chinois, ce qui pèse sur le fonctionnement de milliers d'usines.
En janvier, les prix à la consommation en Chine ont connu leur plus forte contraction en 14 ans, une situation qui contraste avec l'inflation en cours dans la plupart des grandes économies.
AFP/VNA/CVN