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Un supermarché de l'enseigne Carrefour, à Montpellier le 28 mars. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le chiffre plafond a été annoncé vendredi 3 mai aux syndicats. Il comprend des suppressions de postes dans les rayons bijouteries, multimédia et dans l'encadrement, des réductions d'effectifs dans 46 hypermarchés, ainsi que des départs en congé de fin de carrière, ont indiqué des sources syndicales.
La direction du groupe a confirmé le chiffre de 3.000 départs, en insistant sur le fait qu'il s'agissait d'un "plafond".
"Le nombre de postes supprimés reste bien fixé à 1.230", a-t-elle ajouté.
Lors de la publication de ses résultats 2018 fin février, marqués par une perte nette de 561 millions d'euros (contre 531 en 2017), Carrefour avait annoncé revoir à la hausse certains des objectifs de sa stratégie de transformation, avec un plan d'économies de 2,8 milliards d'euros contre 2 milliards initialement.
Le distributeur avait engagé fin mars des négociations en vue d'un accord de rupture conventionnelle collective (RCC), une première pour ce groupe, afin de fixer le cadre dans lequel vont s'inscrire les restructurations à venir dans les hypermarchés.
En comité central d'entreprise, la direction avait ensuite détaillé la suppression de quelque 1.230 postes (bijouterie, rayon multimédia, arrière-caisse, service de la paie, encadrement, fonctions administratives et caisses des stations-service).
S'y ajoutent, selon les syndicats, l'objectif de réduction des effectifs de 15% maximum dans 46 magasins (sur 191 dans l'entité Carrefour Hypermarchés), ainsi qu'un dispositif de départs anticipés (congé de fin de carrière).
Selon la direction, "entre 1.230 et 3.000, les départs pourront être remplacés", le congé de fin de carrière permettant ainsi "de favoriser le renouvellement générationnel dans le contexte de la transformation nécessaire du modèle de l'hypermarché".
Le projet d'accord, qui devrait être transmis aux organisations syndicales en début de semaine, prévoit une période de volontariat jusqu'au 31 décembre. Il sera proposé à la signature le 15 mai, pour une application vraisemblablement à partir de septembre, ont indiqué les sources syndicales.