COVID-19
Nombre de morts record en Italie et Espagne, Boris Johnson contaminé

L’épidémie de COVID-19 a déjà tué plus de 25.000 personnes dans le monde, l’Espagne et l’Italie enregistrant vendredi 27 mars de nouveaux tristes records quotidiens de décès, alors que le virus a en outre contaminé un dirigeant de premier plan, le Britannique Boris Johnson.

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Un membre des unités militaires d'urgence participe à la désinfection d'un centre de soins à Sant Antoni à Barcelone, le 27 mars.

Signal d’alarme supplémentaire, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé que "la pénurie chronique mondiale d’équipements de protection individuels" pour les personnels soignants représentait une "menace imminente" dans la lutte contre la maladie de COVID-19.

"Quand les personnels soignants sont exposés au risque, nous sommes tous exposés au risque", a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’Italie compte désormais 9.134 morts, après 969 nouveaux décès par rapport à jeudi 26 mars - un bilan quotidien inédit pour un seul pays. La contagion continue toutefois de ralentir, avec une hausse de seulement 7,4% du total des cas positifs (86.498).

Les États-Unis, qui ont enregistré un nombre record de 345 décès en 24 heures, ont franchi vendredi 27 mars la barre des 100.000 cas officiellement déclarés, pour 1.544 morts recensés.

Pour parer à l’urgence sanitaire, Donald Trump a, par décret, contraint le constructeur automobile General Motors à produire des respirateurs artificiels, vitaux pour les malades du COVID-19, toujours plus nombreux à être hospitalisés.

Les chiffres américains rapprochent les États-Unis des bilans de l’Iran (2.378) et de la France, désormais près de la barre des 2.000 morts (1.995), après 299 nouveaux décès en 24 heures.

Après l’Italie, c’est l’Espagne qui compte le plus de morts (plus de 4.858, dont 769 lors des dernières 24 heures) dans le monde, devant la Chine (3.292 morts).

"Tout ce que nous connaissions s’écroule comme un château de cartes. Alors ce qu’il faut faire, c’est remonter le château", veut croire Santiago de la Fuente, médecin à l’hôpital de Leganès, à une dizaine de kilomètres de Madrid.

"Juste une toux"

Près de 550.000 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans le monde depuis fin décembre, dont plus de la moitié en Europe.

Le secrétaire britannique à la Santé, Matt Hancock (droite), et Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, sur une capture vidéo du Parlement britannique, à Londres le 25 mars.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui se vantait il y a peu de continuer à "serrer la main à tout le monde", y compris dans un hôpital où se trouvaient des malades du Covid-19, a annoncé vendredi 27 mars avoir été testé positif au nouveau coronavirus.

Son ministre de la Santé, Matt Hancock, a également indiqué être contaminé.

Selon ses services, Boris Johnson, 55 ans, ne présente que de "légers symptômes" et continue à diriger la réponse de son pays à la pandémie qui menace de submerger les hôpitaux du Royaume-Uni.

"Plus sûr à la maison" un panneau dans une rue de Monterey Park (Californie), le 26 mars.

Avant lui, le prince Albert II de Monaco était le seul chef d’État ou de gouvernement officiellement contaminé par le virus.

Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a quant à lui mis en garde vendredi 27 mars contre "la vague extrêmement élevée" de la maladie qui "déferle sur la France" et a prolongé jusqu’au 15 avril le confinement de la population, avec une possible nouvelle extension.

Le confinement a également été prolongé de deux semaines en Belgique, et l’Irlande impose un confinement total à sa population à partir de minuit vendredi et jusqu’au 12 avril.

Quelques heures après être entrée à son tour en confinement pour trois semaines, l’Afrique du Sud a annoncé vendredi 27 mars ses deux premiers décès. Le pays le plus industrialisé d’Afrique est, de loin, le plus touché sur le continent avec 927 cas recensés pour 57 millions d’habitants.

Il s’agit de "prévenir une catastrophe humaine aux proportions énormes", a expliqué le président Cyril Ramaphosa.

"Allah nous protégera"

Dans le centre de Johannesburg, la police a dispersé à coups de fouet des clients agglutinés devant un supermarché.

Pour Ditebogo Koenaite, pilote de ligne, "les classes moyennes et supérieures respecteront le confinement". "Mais je ne pense pas que les plus modestes pourront respecter la distanciation sociale. C’est plus dur dans les quartiers pauvres parce qu’ils partagent les toilettes" notamment, a-t-elle relevé.

À Kinshasa, capitale surpeuplée de République démocratique du Congo, le confinement a été reporté par crainte "d’insécurité" après une flambée des prix des biens de première nécessité.

À Singapour, les autorités menacent désormais de six mois de prison ceux qui ne respecteront pas les distances entre particuliers. Et en Serbie, trois personnes ont été condamnées à de lourdes peines allant de 2 à 3 ans de prison pour non respect du confinement.

Mais l’affluence était très forte vendredi 27 mars pour les prières du vendredi dans de nombreuses mosquées, au Pakistan, en Afghanistan ou en Indonésie.

"Allah protégera les musulmans des désastres causés par le coronavirus", a assuré un imam dans une mosquée comble de Kaboul. À Rome, première historique, le pape François a célébré seul une prière sur la Place Saint-Pierre interdite d’accès.

Trois milliards de personnes confinées

Un patient transporté en urgence vers la réanimation à l’hôpital Louis Pasteur à Colmar en France, le 26 mars.

Face à l’autre catastrophe économique qui s’annonce, la communauté internationale tente de mobiliser des sommes astronomiques.

Aux programmes de sauvetage lancés par plusieurs pays au niveau national s’ajoute depuis jeudi 26 mars celui concocté par les dirigeants du G20 qui ont promis d’injecter 5.000 milliards d'USD pour soutenir l’économie mondiale.

Dans un entretien à des journaux italiens vendredi soir 27 mars, le président français, Emmanuel Macron, a appelé à la solidarité budgétaire européenne en se disant favorable à des "emprunts Corona" face aux réticence de Berlin.

Très inquiets de l’accélération de la pandémie de coronavirus, notamment aux États-Unis, les marchés boursiers ont à nouveau sombré dans le rouge vendredi 27 mars, alors que Donald Trump promulguait le plan historique de relance de l’économie américaine.

Mobilisant 2.200 milliards d'USD, c’est le plus vaste ensemble de mesures jamais adopté aux États-Unis.


AFP/VNA/CVN

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