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Manifestation contre le nouveau nom de la Macédoine, le 20 janvier à Athènes. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Entamé mercredi 23 janvier, le débat doit se conclure dans la nuit de jeudi 24 janvier à vendredi 25 janvier par un vote sur l'accord gréco-macédonien signé en juin dernier rebaptisant le pays voisin en "République de Macédoine du Nord".
Dehors, devant le Parlement à Athènes, les partisans du "non" sont appelés à manifester jeudi soir 24 janvier à l'appel des organisations défendant "la grécité" de la Macédoine.
Dimanche 20 janvier, un rassemblement de dizaines des milliers de personnes avait fini en affrontements entre un groupe de manifestants encagoulés et les forces anti-émeutes, faisant une quarantaine de blessés, dont au moins quatre journalistes et 25 policiers. La majorité des partis politiques grecs affiche une opposition farouche au nouveau nom de la Macédoine du Nord. Malgré cette opposition vent debout, l'accord devrait en principe être validé par au moins 151 voix sur les 300 du Parlement.
Après le "oui" des députés de Macédoine du Nord il y a deux semaines, la ratification par le Parlement grec doit être le dernier acte d'une querelle datant des années 90, lors de la création de ce petit pays balkanique. Outre la normalisation des relations bilatérales, la mise en vigueur de l'accord ouvrira la voie de l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne et à l'Alliance atlantique, entravée jusqu'ici par le veto d'Athènes. Mais en Grèce, l'appellation du pays voisin continue à nourrir la polémique à la fois dans la classe politique et dans la société, à quelques mois des élections législatives prévues en octobre.
La coalition gouvernementale d'Alexis Tsipras a été la première victime de cette controverse la semaine dernière: le départ du fidèle allié du Premier ministre, le parti souverainiste des Grecs Indépendants (Anel), et la démission de son leader Panos Kammenos du portefeuille de la Défense ont de facto affaibli la majorité du gouvernement.
Lors d'un vote de confiance, Alexis Tsipras a su s'assurer du soutien de 151 députés, une majorité toutefois fragile. Outre les 145 élus de son parti Syriza, le Premier ministre mise sur les voix d'au moins quatre autres députés, dissidents des petits partis de centre-gauche Kinal ou Potami.