Chibok, la ville du Nord-Est du Nigeria où ont été enlevées 276 lycéennes en avril, est tombée aux mains des islamistes de Boko Haram, malgré les promesses maintes fois répétées des autorités d'y envoyer des renforts. Peu après l'annonce, vendredi 14 novembre, de cette conquête hautement symbolique, un attentat-suicide attribué aux insurgés a tué six personnes, dont trois policiers, dans une station-service de Kano, la plus grande ville du Nord du pays, selon la police locale. "Chibok a été prise par Boko Haram", a déclaré le pasteur Enoch Mark, dont la fille et la nièce font partie des 219 lycéennes toujours aux mains des islamistes. Le rapt de Chibok, survenu le 14 avril dans le Sud de l'État de Borno, fief historique du groupe armé, dont l'insurrection a fait 10.000 morts au Nigeria depuis cinq ans, avait provoqué une vague d'indignation à travers le monde.
AFP/VNA/CVN