>>GP d'Espagne : Max Verstappen a déjà dépassé "Jos the boss"
L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes), auteur de la pole position du GP de Hongrie, lève les bras, le 23 juillet sur le Hungaroring. |
Au bout d'une séance à suspense, et surtout à rallonge, en raison de la pluie tombée en début d'après-midi sur le Hungaroring, Rosberg a signé un meilleur tour en 1 min 19 sec et 965/1000, soit 143 millièmes de seconde de moins que son coéquipier Lewis Hamilton, gêné en fin de séance par Fernando Alonso (McLaren), en travers dans le virage 9.
Quelques secondes plus tard, Rosberg est arrivé à son tour, au même virage, mais Alonso était déjà reparti et il n'y avait donc plus de gêne, ou de danger.
Christian Horner, le patron de Red Bull Racing, a sauté sur l'occasion. Selon lui, Rosberg n'a pas assez tenu compte des double drapeaux jaunes allumés suite au tête-à-queue d'Alonso, quand le pilote allemand était en train de boucler son dernier tour, le plus rapide. "Je ne pense pas que ça va poser un problème car j'ai vraiment levé le pied" (entre les virages 8 et 9)", a dit Rosberg en conférence de presse, juste après la fin de séance.
Quelques heures plus tard, à 20h34, et après avoir convoqué puis écouté le pilote Mercedes, la direction de course a expliqué, dans un communiqué d'une ligne, que "la télémétrie a prouvé que le pilote a ralenti de manière significative dans le virage 8". Ce qui ne l'a pas empêché de faire le meilleur tour de la journée.
"C'était une séance incroyable, avec des conditions changeantes. Je me sens bien depuis le début du week-end, dans toutes les conditions, et j'ai hâte de prendre le départ", a ajouté le vice-champion du monde allemand, auteur de sa 26e "pole", la 4e cette saison. Il partira sur la première ligne pour la 50e fois de sa carrière en F1.
À ses côtés, Hamilton s'est déclaré "pas trop déçu, car ce sont des choses qui arrivent" en évoquant ce tête-à-queue d'Alonso alors qu'il avait trois dixièmes d'avance sur Rosberg à la fin de son premier secteur. Il se consolera en partant sur la première ligne, à côté de son coéquipier, pour un GP qu'il a déjà remporté quatre fois depuis 2007 et dans lequel il a aussi réussi, ces dernières années, des remontées spectaculaires. "J'ai fait le maximum, et je sais que la course va être longue...", a prévu l'Anglais.
Red Bull mieux que Ferrari
La deuxième ligne sera occupée par les deux Red Bull de Daniel Ricciardo et Max Verstappen, à nouveau plus rapides que la Ferrari de Sebastian Vettel, gênée par la McLaren de Jenson Button dans un tour rapide qui, selon le quadruple champion du monde, aurait dû lui permettre de faire mieux que les Red Bull. Vettel sera sur la 3e ligne, à côté de l'excellent Carlos Sainz Jr (Toro Rosso).
Les Hongrois auront donc droit le 24 juillet à un nouvel épisode du duel entre les pilotes des Flèches d'Argent, car elles seront toutes les deux en première ligne, comme souvent depuis le début de la saison 2014 et l'avènement des moteurs V6 turbo hybrides.
Dans le club des "autres" écuries, les McLaren-Honda ont à nouveau montré qu'elles étaient en train de continuer à rattraper leur retard, histoire d'oublier une saison 2015 catastrophique. Alonso et son compère Button seront sur la 4e ligne, sur un circuit où ils ont chacun remporté leur tout premier GP de F1, l'Espagnol en 2003, l'Anglais en 2006.
Cette séance a duré deux heures, sur la piste, au lieu d'une car la première portion (Q1), lancée sur une piste détrempée avec 20 minutes de retard, a ensuite été interrompue quatre fois par des drapeaux rouges. D'abord à cause d'une nouvelle averse, puis à cause des sorties de piste de Marcus Ericsson (Sauber), Felipe Massa (Williams) et Rio Haryanto (Manor) sur une piste piégeuse.
Cette séance hors-normes s'est prolongée pendant près de cinq heures, dans les bureaux de la direction de course et de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). "Beaucoup de bruit pour rien", écrivait le célèbre William Shakespeare, bien longtemps avant que la F1 soit inventée.
AFP/VNA/CVN