Nguyên Trung Ngan est né dans le village de Thô Hoàng, district de Thiên Thi (Ân Thi actuellement), province de Hung Yên (Nord). À l'âge de 16 ans, il reçut le titre de Hoàng Giap (docteur ès-humanités) lors du concours impérial organisé en 1304 sous le règne de Trân Anh Tông. Considéré comme un prodige, il était le plus jeune candidat à avoir été reçu à ce concours. Lors des 66 années de son mandarinat qui ont suivi, il a assumé plusieurs fonctions importantes dans des secteurs aussi divers que la politique, l'économie, la culture, le droit et les arts militaires, en faisant constamment preuve du plus grand dévouement à sa patrie, n'épargnant jamais aucune peine pour remplir les tâches confiées.
Les intervenants se sont penchés notamment à cette occasion sur les contributions de Nguyên Trung Ngan à la cour des Trân. En effet, cette personnalité a d'abord été un homme politique talentueux. À l'âge de 24 ans, il s'est vu confier la fonction de Gian Quan, un mandarin jouant le rôle de conseiller pour l'empereur. Il a été également maire de la capitale Thang Long à partir de 1341, à l'âge de 53 ans, avant de devenir en 1355 Nhâp nôi dai hành khiên Tru quôc, fonction qui aujourd'hui correspond au poste de Premier ministre. Nguyên Trung Ngan a largement contribué au maintien de la sécurité ainsi qu'à l'amélioration de la vie des habitants de la capitale et, après sa disparition, plusieurs temples ont été créés pour lui rendre hommage. Aujourd'hui encore, les temples qui lui ont dédiés au 48, rue Phât Lôc, au 90, rue Trân Nhât Duât et au 64, rue Ma Mây sont toujours fréquentés des Hanoiens.
Nguyên Trung Ngan a également fait preuve de ses talents dans le secteur de l'économie. Il a assumé la fonction de Hành khoai châu lô Tai vân su, c'est-à-dire mandarin chargé du transport des vivres et marchandises, entre les provinces de Hung Yên, Thai Binh et Hai Duong d'aujourd'hui. C'est lui qui a eu l'initiative de constituer des réserves de riz en prévision des années de disette.
Concernant la jurisprudence, en tant que responsable du Service de juridiction (Thâm hinh viên) de la province de Thanh Hoa, il a donné des jugements équitables, particulièrement appréciés par la population locale.
Ecrivain, Nguyên Trung Ngan a élaboré avec Truong Han Siêu, un lettré très connu à l'époque, 2 ouvrages historiques : Hoàng triêu dai diên et Hinh thu. Dans ceux-ci, les événements historiques sont présentés chronologiquement et de manière compréhensible au lecteur. Il est en outre l'auteur de plusieurs poèmes en idéogrammes chinois dont "les vers présentent un esprit libre et cachent les caractères de Du Fu (célèbre poète chinois sous la dynastie des Tang (618-907))", a dit de lui l'historien Phan Huy Chu (1782-1840).
À cette occasion, l'Association des sciences historiques du Vietnam a souligné la nécessité de restaurer les temples de Hanoi dédiés à Nguyên Trung Ngan. Elle a également proposé de donner à une rue ou une école.