>>Qu'importe le robot, pourvu qu'on ait l'ivresse
>>De jeunes Afghanes autorisées à participer à un concours scientifique aux États-Unis
Le robot chef d'orchestre YuMi avant le concert qu'il a donné le 12 septembre à Pise. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À la baguette s'activent les deux bras mécaniques de YuMi, le robot humanoïde élaboré en Suisse par la société ABB, vedette de la clôture du premier festival international de la robotique.
Lors de ce gala, YuMi a notamment dirigé Andrea Bocelli pour La Donna è Mobile, le célèbre air du Rigoletto de Verdi, ainsi que la soliste Maria Luigia Borsi qui a interprété Puccini.
Pour apprendre à manier la baguette, YuMi a été entraîné à imiter la gestuelle du chef de l'orchestre philharmonique de Lucca, Andrea Colombini.
Le chef de l'orchestre philharmonique de Lucca, Andrea Colombini, aux côtés de YuMi le robot, le 12 septembre à Pise. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'apprentissage a été très difficile", il a fallu 17 heures de travail pour que YuMi sache mimer six minutes de direction musicale.
Selon le chef d'orchestre, la sophistication de YuMi est bien supérieure aujourd'hui à celle d'Asimo, le robot crée par Honda qui avait dirigé l'orchestre symphonique de Détroit en 2008.
"Il est très flexible" et possède "la même mobilité que moi", a estimé M. Colombini. "Mais il ne peut en aucun cas remplacer la sensibilité et l'émotion d'un chef d'orchestre car un robot n'a pas d'âme. C'est juste un bras, pas de cerveau, pas de cœur", juge-t-il.
YuMi dirige l'orchestre philarmonique, le 12 septembre à Pise. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
YuMi peut certes diriger des morceaux mais ne sait surtout pas improviser ou interagir avec les musiciens.
"Il n'y a que peu de place à l'improvisation, il faut faire avec le robot", a remarqué le violoniste Brad Repp, qui a pris part au concert.
"C'est amusant... mais ne représente en aucun cas l'avenir".