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Le logo du plateforme de vidéo sur abonnement Netflix. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette fourchette est moins élevée que le taux plancher de 25%, évoqué en début d'année par son prédécesseur Franck Riester.
Néanmoins, le principe même de faire désormais contribuer les géants du streaming, comme Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ ou Apple TV+, au financement de la création française, "est une révolution", a souligné la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, aux Échos, assurant avoir "placé la barre très haut".
"Cela pourrait être aussi révolutionnaire et structurant pour le secteur que la loi de 1981 sur le livre", a-t-elle déclaré au quotidien économique.
En échange de cette obligation d'investissement, qui figure dans un projet de décret ouvert à une consultation jusqu'au 10 novembre, les plateformes de streaming vont pouvoir bénéficier d'un assouplissement du régime dit de la chronologie des médias, et diffuser des films plus vite après leur sortie en salles, alors qu'elles doivent attendre 36 mois actuellement.
Le logo du plateforme Amazon Prime Video. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par ailleurs, la ministre a fait un pas vers les acteurs de la télévision traditionnelle, qui sont demandeurs (notamment les groupes privés Canal+, TF1 et M6) de nombreux assouplissements réglementaires : elle appelle à ouvrir dès à présent des discussions pour réviser les obligations des diffuseurs historiques vis à vis notamment des producteurs de cinéma et de télé.
"S'il n'y a pas d'accord, l'État prendra ses responsabilités. Nous sommes soucieux d'un traitement équitable entre plateformes et chaînes de télévision traditionnelles", a-t-elle souligné, promettant que d'ici l'été 2021, "nous aurons modernisé le cadre général de contribution au financement de la création de tous les acteurs".