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Le secrétaire d'État américain au Commerce Wilbur Ross le 22 mars à Washington. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'Organisation mondiale du commerce a en effet affirmé que l'UE n'avait toujours pas supprimé l'ensemble de ses subventions illégales au constructeur aéronautique Airbus, un verdict final donnant le droit aux États-Unis d'appliquer des sanctions commerciales évaluées à plusieurs milliards de dollars par an, selon Washington.
Cette décision pourrait peser dans les discussions entre le secrétaire américain au commerce Wilbur Ross et la Commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, concernant les taxes douanières américaines sur les importations européennes d'acier et d'aluminium.
Pour l'heure, celles-ci ont été suspendues par la Maison Blanche jusqu'au 31 mai à minuit. Mais Wilbur Ross a prévenu, dès lundi 14 mai, que si aucune "conclusion raisonnable" n'était trouvée, les taxes entreraient en vigueur. Pour exempter définitivement l'UE de ces taxes, Washington exige une plus grande ouverture du marché européen, tandis que Bruxelles a posé comme préalable à toute discussion avec son partenaire américain une exemption "complète et inconditionnelle" de ces taxes.
La décision de l'OMC risque de crisper encore davantage des tractations sur le commerce entre Washington et Bruxelles déjà tendues par la décision de Donald Trump de sortir les États-Unis de l'accord nucléaire avec l'Iran. Ceci dit, l'administration Trump a d'autres priorités en matière de politique commerciale puisqu'elle a également entamé mardi 15 mai de nouvelles tractations avec le vice-Premier ministre chinois, Liu He, en visite dans la capitale fédérale jusqu'à samedi 19 mai.
ZTE, dossier inextricable
Les données clés des échanges commerciaux entre l'Union européenne et les États-Unis. |
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"Les négociations commerciales avec la Chine continuent", a tweeté Donald Trump mardi 15 mai, tout en soulignant que les États-Unis rapportaient "depuis de nombreuses années" à Pékin des centaines de milliards de dollars.
La veille, Wilbur Ross avait observé que le contentieux commercial entre les deux pays était loin d'être résolu, misant sur les relations personnelles entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping pour faciliter un accord. Outre la réduction du déficit commercial des États-Unis de 200 milliards de dollars voulue par Washington, le dossier ZTE est au cœur des tractations.
Les États-Unis, qui accusent le géant chinois des télécoms d'avoir violé ses engagements sur des embargos commerciaux contre l'Iran et la République populaire démocratique de Corée (RPDC), avait interdit mi-avril pendant sept ans l'exportation de composants électroniques américains destinés à ZTE, comme les microprocesseurs indispensables à ses smartphones.
Après cette décision, l'entreprise qui a annoncé la cessation de ses principales activités. Dans une volte-face, Donald Trump a missionné son secrétaire au Commerce de trouver une issue à cette situation, ce qui pourrait peser dans l'obtention d'un compromis plus global sur les échanges entre les deux pays.
Mais la sanction alternative risque d'être difficile à trouver, a relevé mardi 15 mai Larry Kudlow, le principal conseiller économique du président. "Il s'agit principalement d'un problème d'exécution d'une décision. Ils (dirigeants de ZTE) ont été déclarés coupables, pas une seule fois ni même deux fois mais trois fois", a-t-il résumé lors d'un forum organisé par la publication en ligne Axios à Washington.