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L'entraîneur Franck Vogell, alors à la tête des Indiana Pacers, le 28 mai 2013 lors d'un match contre Miami, à Indianapolis. |
Les Lakers ont perdu depuis plusieurs saisons déjà leur statut d'équipe phare de la NBA, mais ils sont devenus l'une des franchises les plus spectaculaires pour ce qu'il s'y passe en... coulisses, avec des rebondissements dignes d'une émission de télé-réalité.
Après la très médiatisée guerre de succession en 2017 au sein de la famille Buss, qui contrôle les Lakers depuis 1979, après la démission le mois dernier de son président Magic Johnson, frustré entre autres de ne plus pouvoir tweeter librement, le feuilleton "Les Lakers à la recherche de leur gloire passée" s'est offert un nouvel épisode savoureux.
La deuxième franchise la plus titrée de l'histoire était depuis avril dernier à la recherche d'un successeur à Luke Walton.
Elle pensait l'avoir trouvé en Tyronn Lue. Un candidat légitime en raison de son passé d'ancien joueur des Lakers et surtout de sa proximité avec la superstar de l'équipe, LeBron James, qu'il a conduit à son troisième titre NBA en 2016 à Cleveland.
Lue jette l'éponge
Mais lorsqu'il a vu le contrat que lui proposaient les Lakers (trois ans et 18 millions de dollars) et qu'ils voulaient lui imposer Jason Kidd comme adjoint, Lue a jeté l'éponge.
L'ancien joueur de NBA, Jason Kidd, alors entraîneur de Milwaukee, le 20 mars 2015 lors d'un match à Brooklyn face aux Nets. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans l'intervalle, un autre candidat, Monty Williams, a préféré rejoindre Phoenix, une équipe qui a terminé la saison 2018-19 avec un bilan catastrophique de 19 victoires et 63 défaites.
Les dirigeants des Lakers se sont alors rabattus sur Frank Vogel qui leur a fait forte impression lors d'un entretien et qui a surtout accepté toutes leurs conditions.
Vogel, 45 ans, n'est pas un inconnu. Il s'est fait nom à la tête des Indiana Pacers (2011-16) qu'il a conduits à deux reprises en finale de la conférence Est, en 2013 et 2014, où ils se sont inclinés à chaque fois face au Miami Heat de LeBron James.
Sa deuxième expérience en NBA, à Orlando entre 2016 et 2018 (54 v-110 d), s'est beaucoup moins bien déroulée.
Mais Vogel jouit toujours d'une bonne réputation en NBA, celle d'un entraîneur ne plaisantant pas avec la discipline et partisan d'un basket physique et défensif, tout ce qui a fait défaut cette saison aux Lakers.
À la TV avec sa brosse à dents
C'est peu dire que celui qui, à 13 ans, était apparu dans une célèbre émission de télévision pour démontrer qu'il pouvait se brosser les dents avec un ballon de basket en équilibre sur sa brosse à dents, est très attendu.
Les Lakers n'ont plus participé aux play-offs depuis 2013.
Même l'arrivée à prix d'or de LeBron James (150 millions d'USD sur quatre ans) n'a pas réveillé l'équipe qui a terminé la saison régulière à une décevante 10e place de la conférence Ouest.
Les dirigeants ont déjà prévu de remanier l'effectif et veulent recruter cet été une autre star, comme Anthony Davis ou Kyrie Irving, pour épauler "King James".
Mais Vogel devra surtout trouver sa place dans un club où la présidente et co-propriétaire Jeanie Buss a pour proches conseillers la femme de l'un ancien joueur Kurt Rambis, son ancien compagnon Phil Jackson qui a conduit les Lakers à leurs cinq derniers titres NBA, ou encore Magic Johnson, toujours en grâce malgré sa démission surprise.
Dans son staff, Vogel a donc accepté d'inclure Jason Kidd, l'ancien meneur des Dallas Mavericks, dont les expériences d'entraîneur à Brooklyn (2013-14) et Milwaukee (2014-18) se sont terminés abruptement sur fond de conflits avec ses joueurs et dirigeants.
Les Lakers n'ont pas encore officialisé son arrivée, mais tout semble en place pour que le "soap opera" se poursuive quelques saisons de plus, sans succès sur les parquets.
AFP/VNA/CVN