Naufrage en Italie : les pompiers toujours à l'œuvre, crainte d'une marée noire

Les pompiers continuaient d'explorer le 17 janvier l'épave du Costa Concordia, après son naufrage sur l'île du Giglio qui a fait six morts mais dont le bilan pourrait s'alourdir.

Costa Concordia a fait naufrage le 13 janvier au soir après avoir heurté un rocher près de l'île du Giglio. Photo : AFP/VNA/CVN


"Les pompiers vont travailler toute la nuit", a indiqué aux journalistes Ennio Aquilino, un responsable des pompiers, présents sur les lieux depuis trois jours tout comme des dizaines de plongeurs-spéléologues des garde-côtes et de la marine militaire.
Un total "de 29 personnes, 4 membres d'équipage (dont le pianiste) et 25 passagers manquent encore à l'appel", a annoncé lors d'une émission télévisée, le commandant général des garde-côtes italiens Marco Brusco.
Selon M. Brusco, parmi les touristes, 6 Italiens et 10 Allemands n'ont pas été retrouvés. S'ajoutent à ces disparus, un couple d'Américains Gerald et Barbara Ann Heil qui font l'objet d'un avis de recherche et 2 couples de Français. Un des trois autres portés manquants pourrait être Péruvien.
Les recherches menées jusqu'à tard par les plongeurs spéléologues avec de puissants projecteurs ont été stoppées dans la soirée dans l'épave du navire, couché en équilibre sur des rochers à moins de 50 mètres de la rive et qui menace de glisser vers des hauts fonds.
Soulignant combien l'exploration du navire est "dangereuse" même pour des plongeurs expérimentés, M. Brusco a estimé qu'il "reste une lueur d'espoir" car il "y a encore des zones à contrôler". Selon lui, "le temps devrait être bon jusqu'au 18 janvier ce qui devrait permettre aux secours de continuer leurs opérations".
Tragédie humaine et désastre écologique
Le Concordia qui transportait 4.229 personnes, quelque 3.200 touristes et un millier de membres d'équipage, a fait naufrage le 13 janvier au soir après avoir heurté un rocher près de l'île du Giglio, en Toscane (centre ouest). La catastrophe a fait au moins six morts, dont quatre touristes, deux Français, un Italien et un Espagnol, et un homme d'équipage péruvien. Le corps d'une sixième victime localisée à l'aube a été extrait le 16 janvier dans l’après-midi du navire.
Outre la tragédie humaine, les autorités s'activent pour éviter un "désastre" écologique avec la fuite des 2.380 tonnes de carburant, du gazole dense et lourd, encore dans les entrailles du mastodonte. En milieu d'après-midi, un liquide huileux s'est écoulé aux abords de l'épave. Dans la soirée, le ministre de l'Environnement Corrado Clini a indiqué qu'il ne s'agit "apparemment pas d'une fuite de carburant".
Le gouvernement entend toutefois décréter dès cette semaine l'état de catastrophe naturelle sur la zone pour mobiliser un maximum de ressources financières et humaines afin d'éviter une pollution du parc naturel entourant le Giglio. Le maire de l'île Sergio Ortelli a confié redouter cette "bombe écologique".
Une vingtaine d'experts de la société néerlandaise Smit&Salvage, arrivés sur l'île, tentent de mettre le navire en sécurité. Des bouées jaunes en forme de saucisses ont déjà été disposées autour du paquebot.
Invité de la même émission que le chef des garde-côtes, le ministre a donné 48 heures à l'armateur du navire pour présenter un plan afin de vider les réservoirs, soulignant le risque que "le navire puisse couler puis ensuite se briser en plusieurs morceaux".
En attendant, le commandant du Costa Concordia, Francesco Schettino, est de plus en plus dans la ligne de mire. En détention à Grosseto (centre) en raison d'un "risque de fuite", Francesco Schettino a été placé sous surveillance spéciale avec l'aide d'un psychologue le 16 janvier.
Un enregistrement diffusé le 16 janvier soir d'une de ses conversations avec les garde-côtes aggrave les éléments à charge contre lui en montrant qu'il a quitté le navire bien avant le dernier évacué contre toutes les règles en vigueur dans la marine et a même refusé de remonter à bord.
"Commandant, c'est un ordre, c'est moi qui commande maintenant, vous devez aller à la proue, remonter à bord et coordonner les secours", intime un officier de la capitainerie à M. Schettino, selon une retranscription diffusée par l'agence Ansa.
L'avocat du capitaine, Me Bruno Leporatti, qui lui a rendu visite le 16 janvier, l'a décrit comme "accablé par les pertes humaines et fortement perturbé par ce qui s'est passé", tout en estimant que la nuit du naufrage, il a "conservé la lucidité nécessaire" pour faire s'échouer le navire près de la rive, "sauvant la vie de nombreuses personnes".

AFP/VNA/CVN
 

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