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Léon Marchand à l'issue de son 400 m quatre nages lors des Championnat de France à Chartres, le 17 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le chrono n'est pas bon, les sensations sont mauvaises aussi", a résumé Marchand. "Je suis qualifié pour Paris donc c'est le principal mais c'est vrai que je m'attendais à faire un peu mieux."
Détenteur du record du monde et double champion du monde sur la distance (2022, 2023), Léon Marchand devait tout de même passer par les Championnats de France disputés à Chartres depuis samedi pour obtenir son billet pour les Jeux.
En finale, la nouvelle pépite de la natation française, âgée de 22 ans, a nagé en 4 min 10 sec 62, environ deux secondes de moins que le minima fixé par la Fédération française (4 min 12 sec 50).
Suffisant pour voir Paris, mais assez loin de ses objectifs et de la meilleure performance de l'année réalisée dans la nuit de dimanche à lundi par l'Américain Carson Foster (4 min 07 sec 64).
Commentant sa course, le Toulousain a avoué qu'il n'avait plus de jambes aux 250 m, qu'il avait eu du mal à assurer ses coulées, pourtant l'un de ses points forts, et des difficultés à respirer...
Faux rythme
Comment l’expliquer ? "Ah ça, on ne sait pas ! C'est toujours le doute. J'ai beau être bon à l'entraînement, ce qui se passe le jour-J, c'est toujours compliqué. On ne peut pas savoir."
Son entraîneur Nicolas Castel a toutefois tenté une explication : "Je pense que c'est vraiment une question de rythme. C'est un peu comme si on partait sur un faux rythme pour un footing : on va trouver ça un peu difficile, on aura l'impression d'avoir tout donné, mais en réalité, c'est simplement qu'il manque un peu de justesse là-dessus."
Le technicien a également constaté un manque d'engagement de la part de son élève : "Il n'a pas retrouvé l'énergie qu'il peut avoir quand il a y un vrai challenge à relever, et je l'ai senti un peu en retrait."
Pas d'inquiétude pour autant pour le Français et son entraîneur. "Je pense que ça va se régler, ça va aller mieux d'ici mercredi 19 juin", a-t-il ajouté.
L'an dernier aux Championnats de France de Rennes, Marchand avait réalisé à peu près le même temps avant de battre le record du monde de la distance quelques semaines plus tard aux Mondiaux.
Emma Terebo (de face) et Béryl Gastaldello heureuses d'assurer les minima olympiques sur 100 m dos à Chartres, le 17 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Eure-et-Loir, le Toulousain espère maintenant décrocher sa qualification sur trois autres courses individuelles : le 200 m brasse et le 200 m papillon mercredi, ainsi que le 200 m quatre nages vendredi. "Il me reste encore trois courses, je vais essayer de faire mieux dans deux jours", a-t-il déclaré.
Terebo sous les 59 secondes
Finalement, alors que le millier de spectateurs présent à l'Odysée de Chartres attendait surtout la course de Marchand, c'est une autre épreuve, le 100 m dos féminin, qui a marqué les esprits en cette deuxième journée de compétition.
Emma Terebo et Béryl Gastaldello ont réussi à décrocher leur billet pour les Jeux Paris au terme d'une course d'une grande densité.
Terebo s'est imposée en 58 sec 79, devenant la première Française à nager la distance en moins de 59 sec. "Je n'en reviens pas ! Je suis soulagée et heureuse de ce record de France", a-t-elle réagi. Elle sera accompagnée à Paris de Béryl Gastaldello, 2e en 59 sec 17.
À l'issue de la course, sans doute la plus relevée de la compétition, elles étaient quatre à avoir réalisé les minima mais, règlement oblige, seules les deux premières ont pu être sélectionnées. Subissant la dure loi des sélections olympiques, Mary-Ambre Moluh (3e) et Pauline Mahieu (4e) ne disputeront donc pas les Jeux sur cette distance.
Dans la même course côté masculin, comme attendu, les places pour Paris sont revenues à Mewen Tomac et Yohann Ndoye-Brouard.
AFP/VNA/CVN