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Dans une rue de Nantes, le 18 avril. |
La collectivité réclame la libération de cinq sites, bloqués depuis plusieurs jours par les éboueurs de Nantes, dans les deux heures suivant la notification de la décision, sous peine d'une astreinte de 150 euros par heure ou d'avoir recours à la force publique pour libérer les lieux, alors que le conflit entre la municipalité et les agents protestant contre une réorganisation de leur temps de travail s'enlise.
Le juge des référés doit rendre son ordonnance dans le courant de l'après-midi.
Le représentant de Nantes Métropole, Nicolas Eveno, a invoqué devant le juge une raison de "salubrité publique", la situation devenant selon lui "critique, notamment dans l'hypercentre", où les déchets s'accumulent.
Mettre un terme au principe du fini-parti
Perturbé depuis le 13 mars, le ramassage des déchets est totalement interrompu à Nantes depuis une semaine.
L'avocat de Nantes Métropole a également souligné la "nécessité" de nettoyer d'ici dimanche 23 avril le centre-ville, avant un rassemblement prévu le soir du premier tour de la présidentielle, lors duquel "les déchets pourraient servir aux manifestants violents", a-t-il pointé.
Les éboueurs, à l'appel des syndicats CGT et FO, barrent depuis vendredi 21 avril les accès aux trois sites de collecte de déchets de la ville, ainsi que ceux des deux usines d'incinération depuis les 18 et 19 avril, empêchant tout ramassage et tout tri.
Ils exigent la tenue de négociations sur la réorganisation de leur temps de travail et le report à la rentrée de septembre d'un comité technique, prévu le 5 mai, qui doit valider la future organisation.
Celle-ci prévoit d'ici le 1er octobre de mettre un terme au principe du fini-parti, qui permettait aux agents de quitter leur travail quand ils ont terminé leur ramassage. La réorganisation va entraîner la suppression de 24 postes sur quelque 210 d'agents titulaires, et une augmentation du tonnage par agent, ainsi qu'une modification des horaires de travail, selon les organisations syndicales.
L'avocat des syndicats, Rémi Bascoulergue, a déploré l'absence de négociations malgré "les nombreux appels du pied" des syndicats depuis le début du conflit, et demandé la nomination d'un médiateur pour trouver une issue.
Nantes Métropole a conditionné jeudi 20 avril la tenue d'une table ronde à la reprise du travail et à une ville propre vendredi soir 21 avril.