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Défilé du couturier japonais Yuima Nakazato à Paris, le 27 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le contraste est saisissant entre les danseuses aux visages blanchis et en robes évanescentes qui exécutent des pantomimes, tels des fantômes, et la présence de femmes et d'hommes qui défilent avec leurs grosses bottes d'inspiration gothique, chaussures rarement vues en haute couture. Avec leur coupes asymétriques et cheveux rouges et violets, ils semblent tout droit sortis de mangas.
Les couleurs vives et motifs psychédéliques sur les kimonos et les robes de soirée se démarquent dans l'intérieur sobre de l'Oratoire du Louvre, temple protestant où se déroule le défilé dans des volutes de fumée. Diplômé de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, Yuima Nakazato, 37 ans, qui avait auparavant créé des costumes pour des chanteuses, reste fidèle à son esthétique théâtrale et expérimentale interrogeant sur le rapport entre le corps et la société.
Pour son dernier jour jeudi 27 janvier, la semaine de la haute couture verra défiler dans l'après-midi le Camerounais Imane Ayissi et la Russe Yulia Yanina. Ancien danseur du Ballet National du Cameroun à la compagnie de Patrick Dupont, mannequin pour les plus grandes marques du luxe, Imane Ayissi est entré dans l'histoire en 2020 en devenant le premier créateur d’Afrique subsaharienne à figurer au calendrier officiel de la haute couture.
Admirateur de Balenciaga, influencé par ses années dans les corps de ballet mais tout autant passionné par le patrimoine textile africain, il cultive son métissage culturel. La maison Yanina Couture, qui vient d'être inscrite au calendrier officiel de la haute couture, comme membre, clôturera les défilés jeudi soir 27 janvier.
Imaginée comme un pont entre la Seine et la Volga, la maison fondée par Yulia Yanina en 1993 associe le savoir-faire français et l’héritage des Arts Décoratifs russes.
AFP/VNA/CVN