>> MotoGP : la Malaisie lance le sprint final entre Bagnaia et Martin
>> MotoGP/Qatar : Bagnaia et Martin dans le Top 10 des essais qualificatifs
Fabio Di Giannantonio savoure sa victoire sous le regard de Pecco Bagnaia sur le podium du Grand Prix moto du Qatar à Lusail, le 19 novembre. |
Photo : VNA/CVN |
Le tenant du titre, qui a laissé échapper la victoire en fin de course, doublé par son surprenant compatriote Fabio Di Giannantonio (Ducati-Gresini), possède désormais 21 longueurs d'avance sur l'Espagnol alors qu'il en reste 37 en jeu lors du dénouement de la saison à Valence le week-end prochain.
"Je suis très heureux. J'ai pris un très bon départ et après j'ai pu faire la course en tête. J'ai essayé de m'échapper mais Fabio (Di Giannantonio) était vraiment incroyable aujourd'hui. Je suis très content de ma performance et j'ai réussi à beaucoup augmenter mon écart sur Jorge (Martin). Je suis dans une très bonne position mais on ne sait pas ce qui peut se passer à Valence", a souligné le Turinois.
Les deux prétendants au titre ont pris des départs complètement opposés: alors que Bagnaia a superbement jailli à l'extinction des feux pour s'emparer de la tête de la course au premier virage, Martin a connu un gros problème technique au démarrage et a failli tomber, reculant du cinquième au huitième rang.
Martin "très frustré"
Le Madrilène, en manque de rythme criant avec plus d'une demi-seconde perdue au tour face aux premiers, n'a pas réussi à effectuer une remontée comme il en a l'habitude. Au contraire, il a inexorablement reculé et a même dû bénéficier d'un coup de pouce de son coéquipier français Johann Zarco pour gêner ses poursuivants.
"Je suis très frustré. C'est difficile de savoir ce qui s'est passé, c'est comme si j'avais oublié comment piloter... J'ai eu de gros soucis avec mon pneu arrière, quelque chose n'allait pas. Je pensais pouvoir gagner le titre avant cette course, maintenant ça sera très compliqué", a déploré Martin, qui a critiqué Michelin, le fournisseur unique de pneus dans la catégorie MotoGP.
Pendant ce temps, Bagnaia s'est échappé en tête, accompagné du surprenant Di Giannantonio qui s'est brillamment accroché aux basques du champion du monde en titre. Le pilote Gresini, actuellement sans guidon pour l'année prochaine, a joué sa carte et n'a fait aucun cadeau à la Ducati officielle, la doublant à quatre tours de la fin.
Le pilote Pramac Jorge Martin en difficulté sur la piste du GP moto du Qatar à Lusail, le 19 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelques secondes plus tard, Bagnaia a tenté de repasser au bout de la ligne droite des stands mais il a failli tout perdre : après avoir manqué son freinage, il a fait un tout droit et est sorti très large.
Heureusement pour lui, il avait suffisamment d'avance sur le troisième, l'Italien Luca Marini (Ducati-VR46), et a donc pu conserver sa deuxième place derrière Di Giannantonio, qui a décroché son premier succès dans la catégorie reine où il évolue depuis l'an dernier.
Remontée de Quartararo
"La course a été incroyable. J'ai suivi +Pecco+ (Bagnaia) et j'ai vu qu'il faisait quelques petites erreurs alors je me suis dit que j'avais peut-être une chance de gagner et j'ai réussi à le faire. C'est une belle revanche pour moi et pour tout ceux qui m'ont aidé. C'est une sensation merveilleuse, c'est fantastique", a-t-il exulté.
Le Français Fabio Quartararo (Yamaha), parti en 13e position, a effectué une belle remontée, comme samedi 18 novembre lors du sprint, pour terminer septième, à quelques mètres de deux pilotes devant lui, l'Espagnol Alex Marquez (Ducati-Gresini) et le Sud-Africain Brad Binder (KTM).
Le Français Fabio Quartararo au guidon de sa Yamaha sur le circuit international de Lusail, le 19 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'était une bonne course, je me suis amusé. J'espérais un petit peu mieux, mais je pense qu'on a fait de bons résultats sur la tournée asiatique", a expliqué le Niçois.
Zarco, qui a dû jouer collectif pour protéger son coéquipier, a finalement pris la 12e place et n'a pas pleinement profité de l'abandon de l'Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia), avec qui il est à la lutte pour s'adjuger la cinquième place du championnat.
Le paddock va désormais prendre la direction de Valence, qui sera comme l'an dernier le juge de paix d'une saison qui aura été aussi indécise que spectaculaire jusqu'au bout.
AFP/VNA/CVN