Le ministère russe de la Défense a en effet annoncé vendredi 18 avril l'adoption d'un plan détaillé de construction d'infrastructures militaires sur les îles Kouriles du Sud, revendiquées par le Japon depuis leur annexion par l'URSS en 1945.
«D'ici à 2016, toutes les infrastructures principales, et il y en a plus de 150, seront construites», a déclaré le commandant militaire de la région Est, le général Sergueï Sourovikine, cité par les agences de presse. «Les décisions pour la construction d'implantations militaires sur les îles d'Itouroup et Kounachir ont été validées», a-t-il ajouté.
Les îles Kouriles du Sud sont revendiquées par le Japon depuis leur annexion par l'URSS en 1945. Ici un garde-frontière à bord d'un bateau de patrouille, en août 2000. |
Le général a indiqué que le développement des infrastructures militaires de l'île de Sakhaline, dans la même région, était également prévu d'ici à 2020. «Le choix de la région est conscient. L'accent est mis par la direction du pays et de l'armée sur le développement de l'Extrême-Orient, et en particulier de Sakhaline et des Kouriles, les avant-postes orientaux de la Russie», a-t-il déclaré.
L'annonce en 2011 par la Russie d'un plan de réarmement des Kouriles avait suscité la colère du Japon. Le différend territorial, qui porte sur qutre îles au total, empêche depuis plus soixante-cinq ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.
Le ministre des Affaires étrangères japonais, Fumio Kishida, dont le pays s'est aligné sur ses alliés occidentaux en condamnant la politique de Moscou en Ukraine, a fait savoir jeudi 17 avril qu'il reportait une visite en Russie. Les États-Unis ont de leur côté jugé nécessaire de réaffirmer au début du mois leur soutien militaire au Japon.
AFP/VNA/CVN