Le Ballet Royal de Flandre le 4 juillet 2011 lors du festival Montpellier Danse |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Montpellier Danse reste un grand festival de création" et l'un des principaux producteurs en France malgré "des budgets qui se rétrécissent", a souligné le 9 mars lors d'une conférence de presse son directeur Jean-Paul Montanari, qui tient à "ne pas lâcher la main du public tout en gardant une haute exigence artistique".
Quelque 200 à 300 professionnels viennent chaque année découvrir les créations de Montpellier Danse.
Cette édition, que son directeur qualifie de "bigarrée", propose également une sorte de "panorama" actuel de la danse "à cheval sur plusieurs générations".
Un hommage sera notamment rendu au chorégraphe néérlandais Hans van Manen, maître du néo-classicisme assez peu connu en France. Aujourd'hui âgé de 84 ans, il a crée plus de 140 ballets dansés par plus de 70 compagnies à travers le monde. Parmi eux, Metaforen, qui sera dansé à Montpellier par le Dutch national Ballet. Ce jeu raffiné de formes jouant avec miroir et symétrie avait fait scandale à sa création en 1965 car il mettait en scène un duo masculin, révolutionnaire à l'époque.
Le festival accueillera de grandes pointures de la danse contemporaine avec en ouverture Angelin Preljocaj et ses pièces de New York (Spectral Evidence et La Stravaganza). Mais aussi Mathilde Monnier, qui dirige le Centre national de la Danse à Pantin, et viendra créer à Montpellier El Baile. Cette pièce pour 12 danseurs s'inspire de l'histoire populaire de la danse en Argentine depuis les années 1970, marquées par la dictature.
Le grand danseur et chorégraphe de flamenco Antonio Canales sera également présent avec ses Historias flamencas de Sevilla, accompagné par Rafael Campallo.
M. Montanari s'attend également à un "grand moment" pour la création dans la cour du théâtre de l'Agora, en plein air, de Tenworks une pièce actuellement en construction associant le Ballet de l'Opéra de Lyon et la compagnie du chorégraphe israélien Emanuel Gat.
Parmi les autres créations notables figurent Bacchantes de la capverdienne Marlene Monteiro Freitas qui travaille sur le thème de la métamorphose en utilisant des figures carnavalesques.
Mais aussi Autoctonos de l'argentine Ayelen Parolin, qui livre une réflexion sur le rapport au temps et la société de la performance. Ou encore le brésilien Marcelo Evelin, qui proposera une Dança Doente (danse malade).