>>Fashion Week : Dior en bleu de travail
>>Fashion Week de Paris : pour les femmes, la cravate est de mise
>>Fashion Week de Paris : Bouchra Jarrar ouvre une nouvelle ère chez Lanvin
Des mannequins portent des créations Sirloin dans le cadre de la Fashion Week parisienne, le 3 mars 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La jeune marque Sirloin, basée à Shanghaï, avait pour son premier défilé vendredi soir 3 mars choisi le cadre des toilettes publiques de la Madeleine, aujourd'hui désaffectées.
Les créateurs derrière la marque, la Japonaise Mao Usami et le Suédois Alve Lagercrantz, ont expliqué avoir choisi un lieu qui permet "l'évasion" : "Cela permet de vous échapper quand vous êtes au travail et que vous voulez faire une pause!". C'est aussi un endroit où "laisser libre cours à ses idées triviales, loufoques et néanmoins géniales", assure le duo dans un communiqué.
Dans ce lieu à la décoration Art Nouveau, classé monument historique, les mannequins posaient, assises sur des sièges de toilettes ou devant les portes des cabines en acajou.
La collection mêle streetwear et lingerie, les dessous se portent dessus, brassières et soutiens-gorge se montrent. Les motifs des chaussures reprennent ceux du carrelage des toilettes, blanc et bleu.
Ces créateurs, issus de l'école Central Saint Martins à Londres, ont commencé leur carrières respectives chez Louis Vuitton et Dries Van Noten avant de lancer leur marque ensemble.
Samedi 4 mars, l'ambiance était tout autre pour la présentation de la collection automne-hiver de la créatrice française Delphine Delafon, qui avait opté pour un décor de chambre mortuaire.
Au milieu des candélabres, des croix et des couronnes de fleurs, quinze femmes éplorées se tenaient autour de la dépouille d'un homme. Debout près du gisant, assises sur des bancs d'église ou agenouillées en pleine prière, ces femmes avaient des airs de madonnes gothiques. Le noir, de circonstance, domine la collection, où se mêlent velours, cuir et mantilles.
Un mannequin présente une création Sirloin dans le cadre de la Fashion Week parisienne, le 3 mars 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La créatrice, qui a lancé sa marque éponyme de sacs en 2011 et développe depuis la saison dernière une ligne de prêt-à-porter, a expliqué que le choix de cette mise en scène résultait d'une réflexion au sein de son équipe.
"Au début on voulait faire des défilés mais en parlant du projet autour de nous, on s'est rendu compte que les gens avaient vraiment envie de voir un univers. Du coup est venue l'idée de ces présentations un peu théâtrales", a-t-elle raconté.
Pour sa précédente collection, printemps-été, la styliste avait mis en scène une soirée, en recréant les pièces d'un appartement où les mannequins discutaient et buvaient un verre au son de la musique.