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Les joueuses espagnoles célèbrent le deuxième but de leur équipe lors de la demi-finale de la Coupe du monde féminine entre l'Espagne et la Suède à l'Eden Park d'Auckland, le 15 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
D'une frappe surpuissante, la défenseure espagnole a assommé des Suédoises qui avaient égalisé quelques secondes plus tôt, par Rebecka Blomqvist (88e).
Longtemps cadenassé, le match s'est débloqué dans un dernier quart d'heure de folie, à la suite du but de Salma Paralluelo (81e), la "supersub" espagnole déjà décisive au tour précédent.
La force offensive de la Roja a eu raison de la co-meilleure défense du tournoi, surprise par la tournure des événements, sous la pluie néo-zélandaise qui a douché leurs espoirs.
L'Espagne, qui disputait sa première demi-finale de Coupe de monde, reste en lice pour un titre qui couronnerait son changement de statut, de nation émergente à puissance établie.
Les coéquipières d'Aitana Bonmati ont déjoué les pronostics, malgré des tensions en coulisses liées aux méthodes jugées clivantes du sélectionneur Jorge Vilda, qui a subi l'an dernier la fronde de quinze internationales qui ne voulaient plus jouer sous ses ordres.
L'une des plus jeunes sélections du tournoi affrontera, dimanche à Sydney, l'Australie ou l'Angleterre, deux autres pays en quête d'une première étoile.
"Je n'ai aucune préférence. Ce sont deux équipes très compétitives. (...) Nous voulons gagner la finale", a lancé l'entraîneur Jorge Vilda.
"On est à un pas de la gloire. On travaille ensemble pour le faire", a renchéri Paralluelo, 19 ans, l'un des visages d'une génération qui a bousculé la hiérarchie en place, au cours d'une compétition riche en surprises.
Le dénouement cruel se répète pour la Suède, qui perd une troisième demi-finale de Mondial consécutive, après 2011 et 2019 - sans compter la demi-finale perdue l'an dernier à l'Euro.
"Tout le monde ressent de la tristesse, et une énorme déception", a admis le sélectionneur Peter Gerhardsson, qui a promis sa "meilleure équipe" pour la petite finale à Brisbane.
Le joker Paralluelo
Les Scandinaves, qui avaient éliminé en huitièmes les États-Unis doubles tenants du titre (0-0 ap, 5-4 tab) puis le Japon en quarts (2-1), quittent la compétition face à un adversaire supposé moins expérimenté, et contre lequel elles n'avaient jamais perdu en onze confrontations.
L'attaquante espagnole Salma Paralluelo célèbre le premier but de son équipe lors de la demi-finale de la Coupe du monde féminine entre l'Espagne et la Suède à l'Eden Park d'Auckland le 15 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Leur stratégie à forte teneur défensive a pourtant longtemps éloigné les Espagnoles du but de Zecira Musovic, qui n'a pas eu à se déployer comme elle l'a fait avec brio face aux Américaines.
L'Espagne est restée fidèle à son jeu de possession, agrémenté de gestes techniques de grande classe, mais sans se montrer dangereuse, durant une première heure équilibrée, sans éclat de chaque côté.
L'entrée en jeu (57e) de l'ailière Salma Paralluelo, à la place de la double Ballon d'or Alexia Putellas, a relancé le match en faveur de la Roja qui, enfin, se sortait du faux-rythme imposé par leurs adversaires.
La pépite de Barcelone, âgée de 19 ans, a ouvert le score d'une belle frappe à ras de terre du droit. C'est elle, déjà, qui avait marqué pour qualifier l'Espagne en demi-finale, lors de la prolongation contre les Pays-Bas (2-1, ap), un match qu'elle avait débuté comme remplaçante.
Ce but a réveillé la Suède, qui a égalisé par Blomqvist, dont la reprise de volée, sur une remise de la tête de Lina Hurtig, semblait rediriger la rencontre vers la prolongation.
C'était sans compter sur Carmona. À la suite d'un corner, la capitaine espagnole a envoyé une frappe puissante que Musovic a déviée en vain sur sa barre, puis dans son but.
AFP/VNA/CVN