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Dika Nem et Kentin Mahé se congratulent après la victoire de l'équipe de France face à l'Algérie (29-26), le 20 janvier dans la Ville du 6 Octobre, un faubourg proche du Caire. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Bleus, déjà vainqueurs de la Norvège et de la Suisse au premier tour, restent en tête de la poule III avec 6 points et se tournent désormais vers l'Islande, prochain piège sur leur route vendredi.
En cas de victoire contre l'île nordique, battue par la Suisse au terme d'un match sans rythme (20-18), les Bleus pourront même se permettre un revers par moins de 7 buts d'écart dimanche 17 janvier face au Portugal, qui s'est incliné d'un rien face à la Norvège (29-28).
Mais la prestation livrée contre l'Algérie d'Alain Portes, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France féminine (2013-2016) parti sur fond de tensions avec ses joueuses, n'a rien de rassurant. "On est en train de baisser d'intensité et de niveau au fur et à mesure", s'est inquiété l'ailier Valentin Porte.
Les Bleus sont mal entrés dans le match et ont beaucoup peiné pendant les soixante minutes. C'était pourtant l'adversaire le plus abordable, sur le papier, de ce tour principal.
La rentrée en seconde période de Kentin Mahé (4/5 aux tirs en seulement 13 minutes) a été précieuse. C'est lui qui, servi par Dika Mem, trouve de l'espace aux 6 m et permet aux Bleus de respirer à nouveau à la 50e minute (25-23).
Les Algériens avaient clairement plus d'envie, à l'image du gardien Khalifa Ghedbane auteur de 4 arrêts au bout de 7 minutes. Ou de l'arrière gauche de Toulouse Ayoub Abdi, venu intercepter une passe sur Nedim Remili avant de lui chiper de nouveau le ballon après un arrêt de Vincent Gérard (3-7, 11e).
"La réalité sur les deux derniers matches, c'est qu'on n'a pas mené les débats dans l'intensité et l'agressivité", a commenté le pivot Ludovic Fabregas. "Dans les intentions, on se fait manger."
Début de match raté
L'arrière gauche français, Jean-Jacques Acquevillo, tente de tirer au but malgré la défense algériennes, le 20 janvier dans la Ville du 6 Octobre, un faubourg proche du Caire. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le sélectionneur Guillaume Gille a voulu donner du temps de jeu au pivot Nicolas Tournat, au demi-centre Melvyn Richardson et à l'arrière droit Adrien Dipanda, les trois joueurs du groupe de 16 les moins utilisés jusqu'ici (20 minutes avant ce match). Mais il a rapidement dû se résoudre à faire rentrer les tours Luka Karabatic et Ludovic Fabregas pour remettre de l'ordre en défense.
Après avoir accusé un nouveau retard de 4 buts sur un tir surpuissant d'Abdelkader Rahim (5-9), les Bleus se sont réveillés en passant un 7-0 en 8 minutes aux Fennecs (12-9, 22e), prenant ainsi les devants pour la première fois dans le match.
Mais à chaque fois que les Bleus semblaient en mesure de prendre le large, l'Algérie a réagi : de 12-9 à 12-11, puis de 15-11 à 15-13. Et puis de nouveau après la pause, quand les Fennecs ont effacé un retard de 3 buts pour reprendre les devants (20-21) grâce à Reda Arib, blessé en fin de match.
Les tirs surpuissants à 9 m de Messaoud Berkous (7 buts au total) ont fait beaucoup de mal aux Bleus englués (23-23) comme face à la Suisse et qui ont manqué de tranchant en attaque, à l'image de Michaël Guigou (1/5 aux tirs) et Romain Lagarde (0/3).
Alors qu'ils semblaient un peu plus sereins (26-24), les exclusions de Jean-Jacques Acquevillo et d'Hugo Descat dans la foulée (53e) ont ainsi permis aux Algériens d'espérer encore. Michaël Guigou a buté sur Yahia Zemouchi, comme Mahé sur un penalty crucial à 5 minutes de la fin. Mais deux buts d'Acquevillo ont permis d'échapper à la catastrophe.
"La différence s'est faite sur quelques séquences", a reconnu le sélectionneur Guillaume Gille, "un peu déçu" par la prestation française. "C'est un pas de plus de fait en direction des quarts de finale et c'est ce qu'il faut retenir, avec la nécessité de faire mieux pour avancer."
AFP/VNA/CVN