Mondial-2023 de rugby : la France confrontée d'entrée aux géants néo-zélandais

Une montagne à gravir d'emblée : le XV de France, pays hôte du Mondial-2023 de rugby, sera confronté aux All Blacks néo-zélandais dès les phases de poules, selon le tirage au sort effectué lundi 14 décembre à Paris.

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Le président de la FFR, Bernard Laporte (gauche), avec le patron du Mondial-2023, Claude Atcher, devant la presse à l'issue du tirage au sort, le 14 décembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le chemin sera périlleux vers un premier sacre auquel rêve une équipe de France qui affrontera aussi l'Italie dans le groupe A : en quarts de finale de cette dixième édition, le deuxième de ce groupe pourrait avoir à affronter les champions du monde sortants, les Sud-Africains, qui apparaissent favoris du groupe B, dans lequel ils affronteront l'Irlande et l'Écosse.

Le bas du tableau apparaît moins relevé : finaliste du Mondial-2019, l'Angleterre devra se défaire de l'Argentine et du Japon (groupe D), des adversaires à sa portée, avant un quart de finale qui pourrait lui proposer l'Australie, le pays de Galles ou les Fidji (groupe C).

Organisé en plein cœur de la capitale française devant un président Emmanuel Macron tout sourire quand la boule "Nouvelle-Zélande" est sortie, le tirage au sort n'a pas été clément pour les Bleus, en leur proposant les triples champions du monde, qui les avaient battus d'un petit point lors de la dernière finale française, à l'Eden Park d'Auckland en 2011 (8-7).

Le sélectionneur Fabien Galthié connaissait les risques pour les Bleus, placés dans le chapeau 2 en raison de leur classement arrêté au 1er janvier 2020 (7e) alors qu'ils sont depuis remontés au 4e rang.

"Cela va être un groupe difficile. Nous savons que la Nouvelle-Zélande est favorite de la compétition, avec trois Coupes du monde", "l'Italie continue de progresser, ce sera un gros rendez-vous pour nous, en France, devant nos supporteurs et nos familles", a réagi le sélectionneur.

"Battre tout le monde"

"Avoir la France dans notre poule, ça va être spécial", a commenté son homologue néo-zélandais Ian Foster. "On a observé avec admiration la manière dont ils reconstruisent leur équipe, et préparent quelque chose de très particulier pour 2023", a-t-il poursuivi.

Le "seul avantage" à être dans la poule des Blacks, "c'est qu'on ne peut les prendre qu'en finale après" : "si tu veux être champion du monde, il faut battre tout le monde", a estimé le président de la Fédération française (FFR), Bernard Laporte, qui, en tant que sélectionneur, a échoué deux fois au pied du podium mondial (2003 et 2007).

"Un de mes premiers souvenirs forts de rugby, c'est France Nouvelle-Zélande 2007 avec l'essai de (Yannick) Jauzion et les commentaires de Thierry Gilardi", pour une victoire 20-18 en quarts de finale au Millennium Stadium de Cardiff, s'est souvenu le jeune demi de mêlée du XV de France, Antoine Dupont, 24 ans.

Répartition des poules pour la Coupe du monde de rugby 2023 qui aura lieu en France en septembre et octobre 2023.
Photo : AFP/VNA/CVN

Malgré cet adversaire de taille, les résultats obtenus par le XV de France en cette année 2020, perturbée par la pandémie de COVID-19, incitent à l'optimisme pour le Mondial. Privés de peu par l'Angleterre du Tournoi des six nations comme de la Coupe d'automne, les Bleus en plein renouveau ont remporté avec la manière sept matches sur neuf.

Ouverte sur une victoire de prestige contre le XV de la Rose (24-17) en février, leur campagne 2020 s'est achevée en décembre à Twickenham où des réservistes français totalement novices à ce niveau sont passés tout près d'infliger une leçon d'humilité à cette même Angleterre (22-19 après prolongation).

Neuf sites

Owen Farrell et ses partenaires espèrent enfin rapporter un deuxième titre mondial en 2023. "Nous sommes dans une poule difficile, vu la manière avec laquelle l'Argentine et le Japon jouent en ce moment et ce, depuis plusieurs années déjà", a réagi le capitaine anglais.

Pour le sélectionneur sud-africain Jacques Nienaber, "être placé dans la même poule que l'Écosse et l'Irlande est un gros défi" mais "pour remporter la compétition il faut être capable de battre toutes les équipes".

À presque trois ans du début de la compétition, il reste encore à connaître les deux autres adversaires de la France, issus des qualifications américaines et africaines. Pour cela, il faudra encore patienter, ces matches s'étalant jusqu'en novembre 2022.

Les neuf villes-hôtes (Saint-Denis, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Saint-Étienne) devront elles attendre jusqu'à fin février pour connaître leurs affiches.

AFP/VNA/CVN

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