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Les handballeuses françaises célèbrent leur victoire contre les Russes au Mondial, le 13 décembre à Granollers. |
Les handballeuses françaises célèbrent leur victoire contre les Russes au Mondial, le 13 décembre à Granollers. |
Dans ce qui ressemblait de loin à un remake de la finale des Jeux - l'équipe russe a beaucoup changé depuis Tokyo-, les Françaises ont une nouvelle fois étouffé leur adversaire en défense, comme elles en ont pris la bonne habitude depuis le début de la compétition dans le Nord de Barcelone.
"On était dans le bon tempo, bien préparés, souriants, lucides. Tous les secteurs de jeu ont bien fonctionné. L'écart est monté à plus neuf, on a un peu laissé filer mais ce n'est pas grave", s'est réjoui le sélectionneur des Bleues, Olivier Krumbholz.
Lundi soir 13 décembre, elles ont aussi ajouté une belle touche offensive, portées par le bras droit d'Allison Pineau qui fêtait sa 270e sélection en équipe de France, devenant la quatrième bleue la plus capée à égalité avec Camille Ayglon, et derrière Isabelle Wendling (338), Dembélé (291) et Pecqueux-Rolland (289).
Et ce n'est pas un échec sur un jet de sept mètres dans le début de la première période qui l'a déconcentrée, retournant sur la ligne par la suite. L'arrière de Ljubljana a proposé un véritable show au tir et à la passe, inarrêtable pendant 30 minutes, avec trois buts dont un penalty, trois passes décisives et aucune balle perdue. Elle a terminé la rencontre avec cinq buts au compteur.
Après un début de match serré, les Françaises ont très rapidement fait la différence face à des Russes sans solution en attaque. La seconde période a été une nouvelle démonstration de la force collective des coéquipières de Coralie Lassource, parfaite sur son aile droite.
Parcours aux accents scandinaves
Avec une physionomie de match favorable, Olivier Krumbholz a pu lancer dans le jeu Orlane Kanor, la joueuse de Metz effectuant son retour après une rupture du tendon d'Achille gauche à la mi-avril. La Guadeloupéenne de 24 ans, absente à Tokyo, a pu inscrire un but dans les dix dernières minutes.
"Ça devrait nous permettre d'aérer le jeu et de retrouver des espaces à six mètres parce que l'on sera plus dangereux à six mètres", s'est félicité le séléctionneur, qui a également récupéré dans son effectif Laura Flippes, alignée dès le début après une entorse de la cheville gauche.
Ce succès, avec à nouveau un écart très large (elles avaient gagné de 11 buts contre la Slovénie, de 10 buts contre l'Angola et la Pologne), est le plus abouti depuis le début de la compétition des Françaises, qui arrivent avec le plein de confiance en quarts de finale, invaincues, avec une défense extrêmement bien en place, et une attaque qui commence à bien se trouver sur le jeu placé, péché mignon des Bleues sur les premiers matches.
Pour une place dans le dernier carré, c'est donc des habituées que les Françaises vont retrouver mercredi 15 décembre à Granollers, puisque Françaises et Suédoises se sont déjà affrontées à deux reprises aux Jeux olympiques de Tokyo, au tour principal (28-28) et en demi-finales (29-27).
Les joueuses d'Olivier Krumbholz visent un doublé en l'espace de quatre mois, que seules Danoises (1996) et Norvégiennes (2008) sont parvenues à réaliser (à l'époque un Championnat d'Europe).
Le chemin vers le troisième sacre planétaire pourrait prendre de forts accents scandinaves, avec des Françaises placées dans la moitié de tableau des Danoises. Et leur premier place leur permet d'éviter la Norvège, championne d'Europe en décembre 2020, jusqu'en finale.