Mondial-2018: Russie - Croatie en quarts de finale

La Russie, qui a éliminé le 1er juillet l'Espagne aux tirs au but (1-1 après prolongation, 4 tirs au but à 3), défiera le 7 juin en quart de finale du Mondial la Croatie, victorieuse du Danemark également à l'issue d'une séance de tirs au but (1-1 a.p., 3 t.a.b à 2).

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Fou de joie de l'équipe de la Russie après sa qualification en quarts de finale le 1er juillet 2018 aux dépens de l'Espagne.
Photo: Xinhua/VNA/CVN

Les deux équipes s'affronteront lors du dernier quart, samedi 7 juillet à Sotchi. La Russie, pays hôte, a créé une grosse surprise en se qualifiant pour les quarts de finale de "son" Mondial-2018 de football aux dépens de l'Espagne 4 tirs au but à 3 (1-1 a.p.), dimanche 1er juillet à Moscou.

Le héros russe est le gardien Igor Akinfeev, qui a stoppé les tirs au but de Koke et Iago Aspas. Les buts de la rencontre ont été inscrits par Ignashevich (11 c.s.c.) pour l'Espagne et Dzyuba (41 s.p.) pour la Russie.

Un chiffre traduit l'inefficacité espagnole: les joueurs de la Roja ont réussi 1.029 passes contre 202 pour leurs adversaires, avant d'être éliminés par la Russie en 8e de finale.

L'approche tactique de la "Sbornaïa" était claire: laisser le ballon à l'adversaire, en attendant la séance de tirs au but, comme l'a d'ailleurs reconnu le héros russe de cette séance, le gardien Igor Akinfeev. En revanche, les Russes ont davantage couru que leurs adversaires: ils totalisent 146 km parcourus contre 137 km aux Espagnols.

Au bout du suspense, la Croatie, pour sa part, a éliminé le Danemark dans une séance de tirs au but haletante (3 t.a.b à 2; 1-1 a.p.). Le héros des tirs au but le 1er juillet à Nijni Novgorod fut le gardien croate Danijel Subasic, avec trois arrêts.

Après l'élimination de l'Espagne, la presse règle ses comptes

Andres Iniesta inscrit un penalty pour son dernier match sous les couleurs de l'Espagne en 8e de finale du Mondial le 1er juillet.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Équipe détruite", "échec majuscule": la presse espagnole se montrait très dure dimanche 1er juillet après l'élimination de la "Roja" du Mondial et pointait du doigt le renvoi du sélectionneur Julen Lopetegui juste avant le début de la compétition.

"Le KO en huitièmes (face à la Russie) est une autre page noire de notre histoire", écrit le quotidien sportif Marca sur son site internet, en dénonçant un "échec majuscule". "Le match, qui au fond est ce qui compte le moins, a été une horreur. Mal joué, mal pensé (...) À la séance de penalties arrivait une équipe détruite, sans l'envie pour affronter un sort qui relève beaucoup de la chance mais aussi de la présence morale", souligne dans le quotidien le journaliste Roberto Palomar.

Il s'en prend durement à l'ex-sélectionneur Julen Lopetegui, débarqué deux jours avant l'entrée en lice de l'Espagne, ainsi qu'aux présidents du Real Madrid, Florentino Pérez, et de la Fédération espagnole, Luis Rubiales, les deux autres protagonistes de ce pataquès.

"Penser qu'une opérette comme celle du changement de sélectionneur n'aurait pas de conséquences était d'une naïveté confondante", écrit-il en dédouanant le sélectionneur Fernando Hierro qui a remplacé Lopetegui au pied levé. "Le Mondial ne va pas nous regretter", écrit pour sa part Alfredo Relaño, directeur du journal madrilène As, notant que "l'Espagne n'a bien joué aucun match".

Pour le directeur du journal barcelonais Sport, Ernest Folch, la sélection espagnole "a été indolente, a été prévisible, a eu le ballon mais sans occasions, sans profondeur, et surtout a laissé son adversaire égaliser dans un match qu'elle a cru gagner dès le moment où elle avait marqué le premier but".

Il en veut au Real Madrid qui a selon lui "dynamité les chances de la Roja" en annonçant juste avant le début du Mondial qu'il recrutait Julen Lopetegui. "Le désordre provoqué par le recrutement de Lopetegui a finalement provoqué cette débâcle."

"C'est l'heure d'un colloque d'experts sur cette chute libre si inattendue pour une équipe qui était invaincue depuis deux ans", conclut José Samano dans El Pais, désolé que l'Espagne soit "arrivée à un point où elle ne tient même pas le choc face à l'Iran, le Maroc, la Russie..."


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